Vous connaissez l’histoire du sparadrap dans

Vous connaissez l’histoire du sparadrap dans Tintin ? Le capitaine Haddock essaie par tous les moyens de s’en débarrasser sans y parvenir. Il a beau faire, le petit morceau de tissu adhésif s’accroche toujours quelque part ! Ségolène Royal est devenue le sparadrap de la politique. Chaque fois qu’on croit en être quitte, paf, elle revient ! Mais cette fois, les choses ont l’air de changer. Ont-ils enfin réussi à la caser ? Neuf mois après la gamelle des législatives, Ségo s’est trouvé une nouvelle ligne pour son CV. La BPI (Banque publique d’investissement) ! Certes, le job n’est pas glamour. On est loin des ambitions présidentielles ou même du perchoir de l’Assemblée nationale. Mais peu importe, c’est censé renforcer son coefficient crédibilité. Et surtout, cela rappelle que Ségo n’est pas hors-jeu.Et qu'elle profite toujours des avantages dont elle ne peut se passer comme une droguée en particulier les voyages multiples aux frais de la République en first class et palaces cinq étoiles.

Cela veut-il dire que nous en sommes quittes de Madame Royal ? Bien sûr que non ! Dès le début de son « engagement » au sein de la BPI, elle a mis les points sur les i : « Je suis là pour servir le démarrage de la BPI. En principe jusqu’à la fin du mandat de présidente de région, mais d’une façon générale, dès qu’elle sera sur son rythme de croisière, je n’ai pas vocation à y rester. » Message reçu ! Pour ceux qui en douteraient, dans le chef de la Madone du Poitou, la vice-présidence de la BPI est bien un CDI.Dans un domaine où elle est totalement incompétente.Il fallait seulement la caser.....

Certains la disent increvable, inoxydable et admirable. On ne peut s’empêcher de penser que Ségolène Royal a surtout un culot à toute épreuve. Plus c’est gros, mieux ça passe ! Ce qui la fait rêver, ce n’est ni le chabichou ni les méandres de la BPI. Ségolène veut renouer avec les ors de la république. Madame rêve de l’Élysée et d’un maroquin ministériel. Fidèle à sa tactique, elle y est allée au bluff en affirmant qu’elle aurait dû accepter le poste de garde des Sceaux. Hollande a beau connaître son ex, il s’est étranglé. Comment a-t-elle osé ? Facile, elle ose tout toujours! Et elle est prête à tout pour prendre place sur la photo de famille sur le perron de l’Élysée. Évoquant le contrat « tacite » qui la lie au président, Ségo manœuvre sans relâche pour parvenir à ses fins. Le challenge est d’autant plus vital à ses yeux qu’elle est convaincue que Valérie Trierweiler est la cause de ses problèmes et que c’est la first concubine qui s’oppose à sa nomination.

Dans un contexte de crise aussi grave, il y a quelque chose d’indécent à contempler les reptations des apparatchiks prêts à tout pour retrouver une place au soleil. Face aux défaites qui s’accumulent, ils ne désarment pas. Dans leur conception de la politique, l’honneur est une notion obsolète et les blessures de l’égo suffisent à guider leur action, entièrement centrée autour de leur nombril. Oyez bonnes gens de France, de Navarre et du Poitou, Madame Royal s’estime légitime et même indispensable à la république. En vertu de quoi ? Mystère ! En tout cas, pas au nom de la vertu politique ni de la décence. Elle n'a en rien aucune de ces deux vertus. C'est une opportuniste sans morale.