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Au secours Ségolène revient !
23 février 2019

4. ECOTAXE, LA GABEGIE ROYAL : Pas de recette,

4. ECOTAXE, LA GABEGIE ROYAL : Pas de recette, pas de projet

L’écotaxe devait aussi servir à renflouer les caisses de l’agence AFITF(Agence de financement des infrastructures de transport de France), qui supervise et finance les grands projets routiers ou ferroviaires dans notre pays. Mais la nouvelle taxe sur le diesel, qui rapporte un peu plus d’un milliard par an, ne va pas en totalité dans ses caisses, contrairement à ce qui était prévu avec l’impôt sur les poids lourds. Pour le président de l’AFITF, le député socialiste Philippe Duron, c’est un problème :

"Aujourd’hui, notre financement n’est pas bien assuré car Bercy, cette année comme l’année dernière, nous a repris une partie du 1,160 milliard généré par la taxe sur le diesel. Le compte n’y est plus."

Les conséquences sur le développement du transport ferroviaire sont très concrètes, comme le décrit l’ancien ministre Dominique Bussereau :

"On va mettre en service la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. C’est un coût de 8 milliards d’euros, moitié payée par Vinci, moitié payée par l’Etat et les collectivités locales. Figurez-vous que, l’AFITF ne peut pas payer la part de l’Etat ! Et, donc, SNCF Réseaux emprunte pour payer la part de l’Etat. En fait, l’AFITF est obligée de faire emprunter des opérateurs publics pour payer sa part."

Plus généralement, Dominique Bussereau se dit très inquiet pour l’avenir des grands projets en matière de transport :

"Je dirais qu’il manque 1,5 à 2 milliards de recettes à l’AFITF. Cet argent manque à SNCF Réseaux pour rénover notre réseau ferré, aux VNF pour nos voies fluviales, aux grandes agglomérations pour la participation de l’Etat aux nouvelles lignes de bus, de tramway, de téléphérique, etc. On était en avance, mais on va prendre du retard. On va finir des lignes TGV, on va faire un grand cocorico au mois de juillet et puis après il y a plus rien !"

Quant à l'avenir de certaines routes nationales et départementales qui ont besoin d'être rénovées, Philippe Duron n'est pas très optimiste :

"On voit qu’il y a une dégradation des chaussées et des ouvrages d’art. L’Etat ne met plus assez d’argent. Il faudrait au moins 500 millions d’euros par an pour rénover nos routes, or l’Etat n’en met que 350. Les spécialistes disent qu’on pourra très vite arriver à une situation préoccupante si on n’y prend pas garde."

La faute, estiment ces deux députés, à l’abandon de l’écotaxe sur les poids lourds.

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