Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au secours Ségolène revient !
19 mars 2019

Europe : pourquoi Ségolène Royal soutient

Europe : pourquoi Ségolène Royal soutient Emmanuel Macron

   

Foulard rose, veste noire cintrée, sur le plateau de l'émission Les Quatre Vérités, Ségolène Royal sourit. Ses yeux pétillent à l'évocation de ses désaccords avec Emmanuel Macron. Elle prépare son coup. Un coup à la Ségo. L'un de ces contre-pieds dont elle a le secret et qui sont presque devenus sa marque de fabrique. Elle appelle ça «sa créativité», ses ennemis préfèrent parler de son opportunisme. Pas sûr qu'ils aient raison. Cette fois encore, le doute est permis.

Elle se voyait en opposante. Que s'est-il passé depuis ?

«Vous savez que j'avais été en désaccord assez rude avec la taxe carbone qui a déclenché le mouvement des Gilets jaunes et même avec la gestion de la crise des Gilets jaunes», rappelle-t-elle tout d'abord avant de lancer, à propos de la tribune d'Emmanuel Macron sur l'Europe : «je trouve ce texte à la fois bienvenu, rassembleur et imaginatif».

Il y a à peine un mois, la même Ségolène Royal espérait pourtant réunir la gauche pour les Européennes et affronter, comme tête de liste, la République en Marche. Elle se voyait en opposante. Que s'est-il passé depuis ? Pourquoi un tel changement de braquet ? Ségolène Royal cherche un poste susurrent certains. Elle aurait dealé avec Emmanuel Macron précisent d'autres. Elle veut intégrer la commission européenne, être tête de liste LREM aux prochaines Européennes ou encore être nommée ministre à l'occasion du prochain remaniement, assurent ses détracteurs toujours issus de la gauche.

«C'est une femme d'État, elle met toujours en avant l'intérêt du pays et l'avenir de l'Europe» ‘ tu parles….), corrige son ancien porte-parole, le député de la Mayenne Guillaume Garot avant de balayer d'un éclat de rire les accusations d'opportunisme. Ségolène Royal se veut plus incisive : «Ceux qui disent cela n'ont aucune crédibilité pour parler, car ils ont refusé d'entrer dans une démarche de rassemblement entre gauche et verts. Nous n'avons pas la même conception de la politique», assure-elle à La Dépêche du Midi.

Loin de chercher à se réconcilier avec le chef de l'État en vue de quémander un poste, l'ancienne ministre de l'Environnement se dit surtout soucieuse de cohérence : «Je ne vais pas aller critiquer des choses positives quand ce sont mes combats politiques et climatiques», explique-t-elle, ajoutant «je me suis exprimée sur la tribune et uniquement sur la tribune».

Ségolène Royal ne s'est, en effet, pas transformée en macroniste béate. «J'ai dit tout le mal que je pensais de la taxe carbone et de la gestion de la crise des Gilets jaunes. Mais j'estime que dans le désert de la parole européenne, il est important que la France garde le leadership. Il existe un vrai danger en Europe de délitement, d'exacerbation des nationalismes et d'augmentation des conflits commerciaux. Alors qu'un chef d'État mette sur la table des propositions, c'est bien car nous devons redéfinir les raisons d'être de l'Europe pour faire réadhérer les peuples», explique Ségolène Royal qui tient cependant à nuancer : «J'ai dit du bien de la tribune du chef de l'État ça vaut soutien politique pour la volonté de défendre un leadership européen et climatique. J'ai aussi dit du bien de Jacques Chirac lorsqu'il a reconnu la responsabilité de la France dans la déportation vers l'Allemagne de Juifs français lors de la commémoration de la rafle du Vél'd'Hiv'. Je suis libre et honnête».

«Ségolène considère qu'elle ne doit pas être dans une logique partisane, tout en gardant cette précieuse liberté vis-à-vis du président de la République», confie, à La Dépêche, Guillaume Garot. Et cette précieuse liberté, elle devrait l'exercer durant la campagne car «elle reste très attachée à ses amis (socialistes N.D.L.R.). Elle a rendu hommage à Olivier Faure et elle fera sûrement l'objet de sollicitations. Ce qu'elle souhaite, c'est donner des repères, éclairer les enjeux même si ça bouscule les frontières partisanes car nous sommes dans une société qui manque de repères, qui a un problème de vivre ensemble. Sur l'école, la justice fiscale et sociale, la refondation de la démocratie elle a beaucoup de crédit».

Aucune prise de parole d'ici le 26 mai

Elle, en revanche, refuse de se projeter. Elle affirme n'avoir, pour l'heure, prévu aucune prise de parole d'ici le 26 mai. «Ce sont les chefs de partis qui vont s'exprimer», assure-t-elle. Et lorsqu'on lui parle des élections présidentielles de 2022, elle ferme les écoutilles, refuse de répondre et préfère parler d'un agenda plus proche, de ses prochaines dédicaces à Londres ou à Rome, de son voyage au Sénégal pour l'investiture du président Macky Sall début avril où elle représentera la France à la demande de l'Élysée ‘ et un voyage gratis de plus, un ….) ou encore du sommet qu'elle organisera en juin, à Paris, autour du thème du cercle arctique.

Mais en silence l'ancienne candidate trace son sillon loin d'Emmanuel Macron car, elle en est persuadée : «Pour que les choses changent, il faut qu'une femme devienne présidente de la République». Et cette femme ne peut être qu’elle…

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Au secours Ségolène revient !
Publicité
Archives
Publicité