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Au secours Ségolène revient !
2 mai 2019

Royal : son séjour à Marbella RogerRENARD 15 mars

Royal : son séjour à Marbella
En mars 2009 le magazine Paris Match a été condamné à verser 16.000 euros d’indemnités pour avoir publié sans son accord des photos de Ségolène Royal avec un inconnu dans les rues de Marbella au bras de celui-ci, au point qu’il est présenté comme son compagnon. Quel scoop! Et…Quel culot !!!C’est la même personne qui a fait débarquer dans sa belle chambre d’une clinique les photographes le jour de son accouchement, étalant, pour le coup, sans vergogne, une vie encore plus privée. C’est également elle que l’on a vue préparer à travers une campagne de presse dans tous les journaux féminins sa candidature à la présidentielle. C’est elle qui, enfin, instrumentalise tous ses déplacements à travers le prisme de la presse, au point qu’on est en droit de s’interroger si elle se passionne vraiment pour les élections chiliennes, ou si elle a calculé la couverture médiatique que cela lui rapporterait, au point aussi que sa venue à l’enterrement d’un syndicaliste martiniquais sentait tellement le tirage de couverture que cela a fait un flop. Peut-on décemment un jour utiliser les médias - et tant de fois justement Paris-Match -, pour expliquer sa séparation avec François Hollande et le lendemain se draper dans sa dignité pour condamner des photos, somme toute anodines ? Elle, oui…
Ne doit-on pas, au contraire, être formidablement attaché à la liberté de la presse pour ne pas supporter même ses plus légers excès? 16.000 euros gagnés facilement pour atteintes au droit à l'image et à la protection de la vie privée lui permettra un nouveau séjour jet-set à Marbella ou de payer son impôt sur la fortune pour sa villa de Mougins. Elle avait osé réclamer 50.000 euros d'indemnité provisionnelle et 8.000 euros de frais de procédure. Son avocat, Me Jean-Pierre Mignard, avait vu dans l'article du journal « une manière sournoise, insidieuse », de ramener la présidente de la région Poitou-Charentes « à une sphère people ».Car, c’est plutôt de la volonté de détourner l’attention sur le fait que Marbella est une station pour milliardaires et que les suites dans ses hôtels sont dispendieuses qu’il s’est agi pour elle. Pas très populaire, tout ça….« Une escapade romantique » dans les rues de Marbella, cela se paye en effet….
Tout en condamnant Paris Match, la juge des référés a relevé dans son ordonnance que « l'étendue du préjudice invoqué doit toutefois être également appréciée à la mesure de la discrétion relative dont elle a entendu s'entourer, depuis de nombreuses années (...)». Le tribunal a également souligné «nqu'il suffit à ce propos de relever que notamment ces derniers mois, à l'occasion de la parution de deux ouvrages, ou à l'occasion d'échéances politiques, elle a abondamment communiqué sur sa vie familiale avec ses enfants (...) ».
Paris Match semble en train de réussir le coup de ce début d'année 2009. Personne ne s'y attendait. D'après ce qui se dit sur la toile, une poignée de journalistes était au courant de ce scoop pour éviter toute fuite. Le secret a donc été bien gardé. Les rumeurs n'ont même pas eu le temps de se propager! On appelle donc ça un joli coup! A peine le magazine sorti en kiosque, la polémique bat son plein. Elle serait " folle de rage " et, comme à son habitude, a déjà lancé son armée d'avocats contre le magazine; et la gauche se dit outrée par ce qu'ils appellent une tentative de " déstabilisation politique "." J'ai besoin de repos. J'ai droit à la tranquillité ", a-t-elle martelé mercredi, en marge d'un déplacement à La Rochelle. " J'ai choisi de me tenir pour un moment à l'écart de la vie politique en profitant de mes enfants. Je trouve scandaleux que moi et ma fille soyons à nouveau harcelées et exhibées. Décidément, la loi de l'argent et l'appât du gain l'emportent sur toute pudeur et tout respect de la vie privée. Ca suffit, laissez-nous tranquilles » a-t-elle répliqué. Paris Match appelle à arrêter «l'hypocrisie».
Vincent Peillon, également proche, dénonce lui « un viol de la vie personnelle ». « Franchement on doit quand même séparer l'ordre privé et l'ordre public. Bien entendu il y a des éléments dans la vie personnelle des gens qu'on a besoin de savoir » mais de là à « les pister partout », s'est-il offusqué sur RMC. Réponse de Paris Match ? L'hebdomadaire appelle tout simplement à « arrêter l'hypocrisie » après les menaces de procédure en justice. « Pourquoi les photographes bienvenus pour couvrir sa présence à Pointe à Pitre ne le seraient pas dans les rues de la station balnéaire espagnole ? Arrêtons l'hypocrisie », écrit l'hebdomadaire, dans une « mise au point de la rédaction » publiée sur son site internet. « En apparaissant au bras d'un compagnon dans les rues de la station balnéaire de Marbella pendant les vacances scolaires, elle donne le signe qu'elle n'est plus seule et qu'elle est prête à ouvrir un nouveau chapitre de sa vie,», estime encore Paris Match. « Les clichés réalisés par des photographes de presse dans les rues de Marbella sont l'illustration de ce changement ». Et, franchement, si l’on veut être tranquille et passer inaperçus, il y a mille autres endroits sympathiques et discrets. A vouloir côtoyer les milliardaires, on prend des risques et il faut les assumer.Marbella en Espagne, est un lieu de séjour prisé, on le sait, de « la jet society ». L’intéressée s’est indignée aussitôt de cette atteinte à son droit au respect de sa vie privée et a annoncé son intention de poursuivre l’hebdomadaire. Deux de ses porte-parole, M. Bianco et Me Mignard, cités par Paris-Match, « (ont dénoncé) une tentative de déstabilisation qui serait l’œuvre de “charognards”. ». Dans un communiqué, la rédaction de Paris-Match dit innocemment son étonnement : d’accord, ce sont des photos volées mais y a-t-il atteinte au droit! Pour tout dire qui est, ici, hypocrite ?  Ce conflit entre médias et stars de la politique ou de l’industrie du spectacle n’est pas nouveau. Il resurgit régulièrement comme la conséquence du marché plus ou moins tacite qu’ils concluent entre eux. Pour exister aux yeux du peuple, la star a besoin d’être exhibée par les médias et pour vendre, les médias ont besoin d’elle puisque les réflexes de voyeurisme et d’identification comptent parmi les ressorts les plus efficaces pour déclencher chez leurs lecteurs la pulsion d’achat. Mais il vient un autre temps, quand, parvenue au faîte de la notoriété, la star tente de fuir les médias. Ceux-ci évidemment ne l’entendent pas de cette oreille : l’ingrate oublie qui a contribué à la faire star ; elle a, selon eux, un devoir de réciprocité, celui de leur renvoyer l’ascenseur en tolérant de donner des images dont est attendu un accroissement des ventes. Le harcèlement en devient, on le devine, intolérable, puisque tout moment de vie intime est désormais susceptible d’être pillé et divulgué.
Qu’en est-il des photos litigieuses « réalisées, selon Paris-Match,par des photographes de presse dans les rues de Marbella »? Elle les qualifie de « volées ». Le terme le plus approprié est « extorquées » puisqu’elles ont été, selon elle, prises à son insu et/ou contre son gré. Un article du Nouvel Obs.fr, le 27 février, prétend au contraire que, selon des professionnels de la photo, « ça ne ressemble pas à des photos volées  ».Elle paraît écouter son compagnon parler, à en juger par la métonymie de son bras avancé main ouverte comme pour ponctuer ce qu’il dit. Mais on sait que ce genre de mise en scène peut relever tout aussi bien du leurre de l’information donnée déguisée en information extorquée. Des indices, a contrario, plaideraient pour faire de ces photos une information donnée volontairement. Elles ne portent pas les stigmates d’instantanés pris à la va-vite, avec personnages un peu flous ou cadrage bancal. Elles sont, au contraire, nettes et bien cadrées, surtout celle du couple en plan moyen.
On ne peut cependant pas l’assurer, en raison des possibilités de retouche intégrale que permet la technique numérique : une photo floue peut être rendue nette et un cadrage bancal, redressé.
Ainsi les progrès techniques ont-ils réussi le tour de force de jeter la confusion totale entre représentation de la réalité fidèle et montage, entre information extorquée et information donnée.
 Quant à la présence de photographes sur le passage du couple, elle ne permet pas davantage de trancher. Rien ne prouve qu’ils se soient donné rendez-vous. Même voyageant incognito, elle peut avoir été repérée dans une station balnéaire réputée pour accueillir les fortunes et les stars en tout genre. Les paparazzi y sont en nombre puisque leur gibier préféré y foisonne. Elle et son compagnon ont donc pu être surpris à l’improviste par l’un d’eux à l’affût, au cours d’une de leurs promenades dans la ville.
En définitive, seule sa décision de poursuivre Paris-Match permet de conférer aux clichés litigieux un caractère d’information extorquée, sauf si l’hebdomadaire rapporte la preuve d’un accord préalable entre les parties : mais s’il n’a été que tacite, comment le prouver? Car ni le cadrage, ni la netteté ni la proximité ne sont décisifs. Le fait d’avoir exposé volontiers sa vie privée dans le passé convaincra-t-il davantage les juges ?
Dans l’attente, on comprend toutefois sa réaction. La publication de ce voyage privé à Marbella entre en contradiction avec son déplacement en Guadeloupe où elle est venue apporter son soutien au mouvement social contre la vie chère et l’exploitation. Paris-Match peut être soupçonné d’avoir tenté de discréditer cette prise de parti politique d’une élue en faveur de pauvres gens qui en sont à réclamer une augmentation de 200 Euros depuis plus d’un mois en l’opposant à son train de vie luxueux dans une ville pour gens fortunés. 
Paris-Match du groupe Lagardère en a profité pour tenter de porter atteinte à son action en offrant d’elle l’image douteuse d’une femme politique aux goûts de luxe qui s’offre le plaisir supplémentaire de prétendre défendre la solidarité en faveur des citoyens modestes, voire indigents. L’imposture comme toujours !.

 

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