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Au secours Ségolène revient !
2 juin 2019

Hamon, Mélenchon, Wauquiez : "Pourquoi

Hamon, Mélenchon, Wauquiez : "Pourquoi s'accrochent-ils ?", s'interroge Benjamin Sportouch

ÉDITO - Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Laurent Wauquiez partagent depuis dimanche le même fardeau : une défaite sans appel. Mais ce n'est pas leur seul point commun...

Outre leur échec cuisant aux élections européennes, Benoît HamonJean-Luc Mélenchon et Laurent Wauquiez ont en commun de s'accrocher à leur poste, de ne pas vouloir laisser la place. Alors Benoît Hamon est un peu à part mais un peu seulement. Le chef de file de Génération.s a annoncé qu'il allait prendre du recul pour "réfléchir". 

Une démarche salutaire mais attention l'ancien candidat à la présidentielle ne dit pas qu'il tourne la page de la politique. Pourtant son bilan est maigre. Pour mémoire Benoît Hamon c'est un peu plus de 6% en 2017 et deux fois moins aux dernières européennes

Pour Laurent Wauquiez, la question du départ est également loin de se poser, même pas un moment de retrait pour tenter de faire le point. Pourtant personne ne lui jetterait la pierre, surtout après une telle rouste.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, il accuse le coup de cette sanction mais de là à en tirer les conséquences en rendant son tablier, il y a un pas que, sauf énorme coup de théâtre, il ne franchira pas.

Pourquoi ne cèdent-ils pas leur place?

D'abord parce que tous trois estiment qu'ils ont donné de leur personneau service de leurs mouvements, de leurs partis. Ce n'est pas faux, mais ça c'est la vision flatteuse des choses. Les deux autres raisons sont beaucoup moins glorieuses. Que ce soit Laurent Wauquiez ou Jean-Luc Mélenchon, la politique est devenue une carrière, c'est leur métier et ça pose la question de la professionnalisation de la politique. 

Enfin, c'est une question d'ego, de narcisse et on pourrait placer cette dernière raison avant les deux autres tant elle est prépondérante. "Sans moi, point de salut", voilà leur conviction profonde. Mais ils craignent aussi, et on peut les comprendre, de ne plus pouvoir revenir. 

"Il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéïenne". On peut très vite être oublié. Mais ce n'est pas toujours le cas et le passé est instructif en la matière. Regardez en 1999 Nicolas Sarkozy a pris du champ, ça ne l'a pas empêché d'être élu président huit ans plus tard. La fameuse traversée du désert. 

Idem pour François Hollande quand il quitte la tête du PS en 2008. Mais autres temps autres mœurs. La politique est aujourd'hui beaucoup plus exposée au "zapping" que par le passé. Les "come back" ne sont plus aussi évidents et franchement c'est tant mieux.  

La fin de la seconde chance...

Finie la seconde chance ! Comme chez la plupart de nos voisins européens qui ne s'en portent pas plus mal, la France demeure une exception. D'une part nul n'est indispensable, il n'y a pas de raison que l'adage ne s'applique pas aux politiques. Parce que la relève existe. Wauquiez et Mélenchon se targuent même de l'avoir promue...

Chez les Insoumis, ceux qui pourraient reprendre le flambeau sont légion: de Clémentine Autain à François Ruffin en passant par Adrien Quatennens. Chez les Républicains, on peut s'accorder sur le fait que François-Xavier Bellamy n'est pas le mieux placé pour incarner la droite mais il y a d'autres talents, jeunes ou moins jeunes, qui ne demandent qu'à redresser la barre. On pense à François Baroin ou Bruno Retailleau par exemple. 

Alors "oyé" Benoit Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez, un petit effort. Vous avez servi votre pays, servez maintenant votre parti, mettez les voiles...

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