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Au secours Ségolène revient !
27 novembre 2019

Après le drame au Mali, les Insoumis

Après le drame au Mali, les Insoumis s'interrogent sur l'utilité de cette opération

Les députés emmenés par Jean-Luc Mélenchon veulent “ouvrir une discussion pour envisager les voies de sortie d’une guerre". L'opération Barkhane est-elle en sursis?

 

Par Romain Herreros

MALI - Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que la question soit posée. Après le drame survenu au Mali ce mardi 26 novembre, coûtant la vie à 13 soldats français, le groupe LFI à l’Assemblée a immédiatement mis les pieds dans le plat, une fois exprimées “sa très vive émotion” et ses “condoléances aux familles des victimes”. 

Dans un communiqué diffusé dans la matinée, les députés emmenés par Jean-Luc Mélenchon appellent le gouvernement à “ouvrir une discussion sérieuse et rationnelle pour envisager les voies de sortie d’une guerre dont le sens échappe désormais à nombre de nos compatriotes et de Maliens eux-mêmes”.

En d’autres termes, s’interroger sur un possible retrait des soldats français engagés dans l’opération Barkhane qui lutte contre le jihadisme au Sahel. 

 

Une requête qui s’est inévitablement retrouvée à l’Assemblée nationale. Le député Insoumis Bastien Lachaud a effectivement profité de la traditionnelle séance de questions au gouvernement pour interroger la nécessité et le but de la présence française au Mali. 

Le Premier ministre, Édouard Philippe, a considéré pour sa part que l’action militaire de la France au Mali n’était “pas la seule dimension” du combat contre les jihadistes, mais qu’elle était “indispensable.”

“C’est un très long combat” et “la seule dimension militaire ne permet pas d’obtenir la victoire définitive, mais elle est indispensable”, a affirmé le chef du gouvernement en réponse au député de Seine-Saint-Denis. Car “sans une présence militaire, sans une capacité à confronter l’ennemi, sans une capacité à déstabiliser ses routes, ses caches d’armes, ses regroupements, nous ne pouvons pas garantir le travail par ailleurs indispensable de stabilisation politique et de développement économique”.

Si cette question débarque une nouvelle fois dans le débat public c'est sans doute parce que le drame survenu lundi 25 novembre constitue l’un des plus lourds bilans humains essuyés par l’armée française depuis l’attentat du Drakkar au Liban en 1983, qui avait fait 58 morts. Plus récemment, c’est l’embuscade d’Uzbin en 2008 en Afghanistan qui avait provoqué l’émotion de l’opinion et relancé le débat sur le retrait des troupes lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy. 

“Barkhane ne s’enlise pas”

C’est la première fois depuis le déclenchement de l’opération Serval par François Hollande en janvier 2013, remplacée en 2014 par l’opération Barkhane, que la question d’un retrait des troupes est clairement évoquée dans la classe politique. Cet engagement de l’armée française avait pour but de “stopper l’offensive djihadiste qui menaçait Bamako”, comme le souligne le ministère de Armées

L’opération Barkhane avait pris la suite, pour appuyer les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) engagés dans la lutte contre des groupes islamistes qui sévissent sur zone. Objectif côté français: éviter que des poches jihadistes puissent se structurer et, le cas échéant, projeter des actions terroristes contre la France ou contre ses ressortissants habitant dans ces pays.

Alors que l’engagement français entrera dans sa huitième année au mois de janvier, la ministre des Armées, Florence Parly, avait prôné la “patience” début novembre lors d’un déplacement sur place. “Nous mettrons du temps à vaincre ces groupes qui prospèrent sur les difficultés sociales et économiques des pays sahéliens”, avait-elle déclaré.

“Barkhane ne s’enlise pas. Barkhane s’adapte en permanence (...), il faudra encore du temps pour construire cette résilience des forces locales”, avait-elle ajouté. Interrogée sur ce point précis ce mardi 26 novembre, Florence Parly s’est montrée catégorique: “l’heure n’est pas au questionnement sur le bien-fondé ou pas de cette opération, l’heure est au recueillement”. Les proches de Jean-Luc Mélenchon ne sont visiblement pas de cet avis, attitude classique chez  ce parti qui n’arien compris aux obligations de la France dans la guerre contre le terrorisme  islamique et  vis-à-vis des pompulations africaines.  

 

 

 

 

 

 

 

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