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Au secours Ségolène revient !
29 avril 2020

Déconfinement : à l'Assemblée, Mélenchon répond à

Déconfinement : à l'Assemblée, Mélenchon répond à Philippe mais parle à Macron

Par Rachid Laïreche 

«Nous ne partageons ni vos diagnostics ni le système d’action que vous avez choisi», a réagi l'insoumis à la tribune, quelques minutes après les annonces du Premier ministre sur l'après-11 mai, en dénonçant l'absence de planification et les incohérences de l'exécutif.

 

Un exercice de style maîtrisé pour Jean-Luc Mélenchon. Au micro de l’Assemblée nationale, le tribun s’est exprimé quelques minutes après le discours du Premier ministre. Le chef des insoumis regardait dans les yeux Edouard Philippe mais il s’adressait à son meilleur ennemi, Emmanuel Macron. Il a remis en cause les décisions et dernières prises de parole du président de la république. L’introduction : «Nous sommes certains que vous faites pour le mieux, mais nous ne partageons ni vos diagnostics ni le système d’action que vous avez choisi.»

Une tension entre Matignon et l’Elysée ? Une aubaine pour le député des Bouches-du-Rhône. «Le 31 mars, Monsieur Macron a dit qu’il fallait rendre des comptes. Je crois que ça vaut pour vous, Monsieur le Premier ministre.» Il joue sur les faiblesses de la majorité, sans oublier de pointer les manques. Dans l’hémicycle, le Premier ministre – «le bouc émissaire de confort» selon Mélenchon – lâche quelques petits sourires. A la tribune, l’insoumis ne met pas en avant les propositions de sa famille politique pour sortir du confinement mais cogne sur les «incohérences» de celles du gouvernement.

Les «ordres et contre-ordres se sont succédé»

L’école ? «Il est odieux de laisser les parents décider si leurs enfants doivent ou non aller à l’école après le 11 mai. Ils sont pris entre des obligations de retourner au travail et mettre les enfants au contact de la maladie.» Les masques ? Jean-Luc Mélenchon considère que «recommander les masques» pour tous serait «incompréhensible» si ceux-ci ne sont pas «gratuits pour nos compatriotes». Les «ordres et contre-ordres se sont succédé», a-t-il ajouté.

Jean-Luc Mélenchon a enchaîné les citations du président de la République pour démontrer que la «confiance est morte» entre l’Etat et le peuple. Une gestion «calamiteuse», dit-il en enjoignant le gouvernement à «planifier» le déconfimement. Le chef des insoumis, en campagne présidentielle permanente, a le sens de la formule : «Comme toujours dans une crise, le peuple n’est pas le problème mais la solution.»

En revanche, le président de l’Assemblée nationale lui a un peu gâché sa sortie. Lorsque le tribun réclame d'«achever» son discours alors qu’il était invité à conclure, Richard Ferrand lui a rétorqué : «C’est vous qui nous achevez.» Mélenchon n’a pas aimé.

Rachid Laïreche

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