Jean-Luc Mélenchon, les dessous d'une
Pour 2022, «il n'y a pas plus capable que lui à gauche», assure un insoumis, alors que Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu'il prendrait sa décision à l'automne.
Après le confinement, bas les masques. Jean-Luc Mélenchon a eu beau déclarer aux journées d’été des insoumis, dimanche dernier, qu’il se déciderait «en octobre» sur une éventuelle troisième candidature à la présidentielle, le doute semble exclu. Tant du côté du principal intéressé, qui a souligné son «expérience» et sa «légitimité» après son score de 2017 (7 millions de voix), que dans l’esprit de ses partisans. «Il n’y a pas plus capable que lui à gauche, il représente la meilleure option qui s’offre à nous», confirme Adrien Quatennens. «Et puis, c’est une carte précieuse qu’on n’aura pas le loisir de jouer indéfiniment», remarque encore le numéro deux de La France insoumise. Comme pour désamorcer les critiques de ceux qui jugent le chef de LFI victime du syndrome Arlette Laguiller, éternelle candidate à la fonction suprême.
A 69 ans, Jean-Luc Mélenchon s’apprête donc à mener sa plus longue campagne présidentielle : dix-huit mois! Pourquoi un tel élan? Pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, le député de Marseille «cherche à rendre irréversible sa légitimité à gauche». C’est que, depuis 2017, les cartes politiques ont été rebattues. Les insoumis ont enchaîné les revers électoraux tandis qu’EELV s’imposait dans les urnes.