Election présidentielle : autour de Jean-Luc

Election présidentielle : autour de Jean-Luc Mélenchon, tout est prêt pour 2022

Les hommes et les femmes des campagnes des élections présidentielles 2012 et 2017 seront là, aux mêmes postes autour de Jean-Luc Mélenchon. Même directeur de campagne : l’eurodéputé Manuel Bompard. Même directrice de la communication : Sophia Chikirou, aussi chargée du benchmark pour voir comment les politiques innovent à l’étranger, et comment le candidat peut s’en inspirer.

Il y a aura le même responsable des événements et de la campagne numérique : le député Bastien Lachaud. Et son collègue Eric Coquerel, élu lui aussi en Seine-Saint-Denis, sera chargé de la coordination avec les autres mouvements de gauche, ce qui pose la première pierre de ce à quoi peut ressembler un rassemblement avec cette marche “pour les libertés et contre l’extrême-droite” qu’il organise le 12 mai. “Une prouesse”, dixit Jean-Luc Mélenchon.

Une équipe expérimentée

Mais même équipe ne veut pas forcément dire même campagne que par le passé. Ne serait-ce que parce que 2012 et 2017 n’ont pas été victorieuses, si besoin de le rappeler… Mais pour justifier de la stabilité de son staff, Jean-Luc Mélenchon vante les vertus de l’expérience. “C’est une équipe qui se connaît bien, qui a acquis des réflexes”, dit-il.

Cette équipe le rassure aussi, lui qui reconnaît s’être dilué par le passé – “Je choisissais jusqu’à la couleur des nappes”. L’élu de Marseille conçoit maintenant différemment son rôle de candidat : "L’équipe décide, et je fais ce qu’on me dit de faire", notamment sur les meetings.

L’insoumis se décrit plutôt de tradition classique - une salle, du monde, une interaction, un discours fleuve et des improvisations sur scène. Son équipe le pousse à tester de nouveaux formats, comme la réalité augmentée en novembre dernier. Un exercice beaucoup plus contraignant parce que Jean-Luc Mélenchon n’est libre ni de ses gestes, ni de son timing, ni même de son discours : tout doit être calibré, minuté, calculé, pour que la technologie réagisse au bon moment, au bon mot, au bon geste de la part du candidat.

Une campagne qui démarre tôt

Et c’est aussi pour ça qu’il part si tôt en campagne. Pour rôder ces outils et pour avoir le temps de s'y habituer, d'être à l'aise, pour rôder son équipe aussi aux aléas plus classiques d’une campagne. Jean-Luc Mélenchon devait être ce weekend à Château-Arnoux dans les Alpes de Haute-Provence qui compte 5 000 habitants au dernier décompte. Meeting reporté… à cause de la météo. Des orages sont prévus. Il faut réorganiser le déplacement en urgence.

Autour de Jean-Luc Mélenchon on veut croire que cette adaptabilité se traduira l’an prochain en avantage logistique, par rapport à d’éventuels rivaux. D’autant que la France insoumise craint toujours une quatrième vague épidémique et une situation sanitaire qui se tend à l’arrivée d'un nouveau variant. 

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