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Au secours Ségolène revient !
19 juin 2021

Les petits cailloux d’Anne Hidalgo sur sa route

Les petits cailloux d’Anne Hidalgo sur sa route vers l’Elysée

La maire de Paris agit de manière méthodique. Elle sillonne la France pour bâtir un réseau d’élus locaux et distille parallèlement des messages dans les médias pour dire sa détermination. Son agenda estival est bien chargé.


Dans un long entretien à l’hebdomadaire le 1, Anne Hidalgo esquisse les contours de son projet pour 2022 et dit vouloir « agir pour [son] pays, afin de faire entendre une autre voix, de proposer une autre offre politique ».

Sur la route qui le mène à l’Elysée, un candidat pose toujours plusieurs cailloux. Ces derniers jours, Anne Hidalgo en parsème de manière très méthodique. La maire de Paris enchaîne les déplacements partout en France (Bretagne, Occitanie, Ardèche…). Ce mercredi, elle accorde une interview à l’hebdomadaire le 1 dans laquelle elle fait un pas de plus vers une candidature : « Je me dis qu’on est peut-être arrivé à un moment de maturité démocratique où les Français vont chercher de nouveaux chemins, même si se pose forcément aussi la question de l’incarnation ». Un peu plus loin, elle complète : «  Je suis convaincue qu’une femme peut changer le rapport au pouvoir. Ce serait ça la disruption totale ! »

Dans le tour de France qu’elle a entrepris depuis le début du déconfinement, Anne Hidalgo reproduit le même schéma. A chaque déplacement, elle vante les mérites de tel ou tel maire socialiste, comme Nathalie Appéré à Rennes ou Olivier Bianchi à Clermont-Ferrand. « Elle construit le socle, l’infrastructure », résume l’un de ses proches. En plus de bâtir un réseau d’élus locaux, il s’agit aussi pour elle de s’assurer que les différentes familles de la gauche sont prêtes à la soutenir, des élus locaux aux maires des grandes villes jusqu’aux éléphants du PS. La fameuse « stratégie des cercles concentriques », comme elle le théorise elle-même.

Sur place, la socialiste cible la presse locale. A la caméra de BFMTV, elle privilégie le micro de France Bleu ou répond à la presse quotidienne régionale. « Des déplacements à bas bruits », résume-t-on dans son entourage. Pour conclure ce tour de l’Hexagone, elle organisera, comme le révèle Politico, une réunion, à Villeurbanne, le 12 juillet prochain, des maires et élus locaux de toute la France.

Message. Avant la trêve estivale, elle pourrait « envoyer un message », d’après l’un de ses proches pour confirmer un peu plus sa candidature. La deuxième séquence de son été sera internationale, avec la réunion des maires francophones qui se tiendra à Kigali (Rwanda) du 19 au 21 juillet, puis enfin avec les JO de Tokyo, ville hôte des derniers jeux avant Paris 2024. Anne Hidalgo finira son été en célébrant la libération de Paris le 25 août prochain, puis en participant l’université d’été du PS à La Rochelle.

La maire de Paris attendra la rentrée pour voir si les planètes s’alignent. Elle veut d’abord connaître le résultat de la primaire écologiste, où Sandrine Rousseau, Eric Piolle et Yannick Jadot – se disputent l’investiture. Son entourage parie sur une victoire de la première – la plus radicale des trois – ce qui lui offrirait davantage d’espace politique. A la rentrée, Anne Hidalgo sortira aussi un livre assez personnel aux éditions de l’Observatoire, comme le révélait l’Opinion, sur lequel elle travaille depuis le début de l’année.

Le problème à ce stade, c’est que malgré cette énergie déployée, les sondages ne montrent aucune dynamique en sa faveur (entre 5 et 7 % selon les différents instituts). « On s’en contrefout ! », certifie son entourage, qui rappelle qu’à la même époque en 2016, Emmanuel Macron était encore ministre de l’Economie et largement distancé dans les enquêtes d’opinion.

Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne se lancera pas dans l’aventure si les sondages la maintiennent à un si faible niveau. « Anne Hidalgo n’est pas là pour faire de la figuration », résume l’un de ses proches. Ses soutiens espèrent que d’ici à l’automne, les enquêtes d’opinion la créditeront de 15 % d’intentions de votes. « De 15 % à se qualifier pour le premier tour, on sait faire », assure ce même proche. Reste donc trois mois pour gagner dix points, une prouesse.

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