"Le décollage n'a pas eu lieu" : la "fusée Anne
La candidature d'Anne Hidalgo à la présidentielle de 2022 piétine-t-elle ? C'est en tout cas ce qu'avance Caroline Vigoureux dans L'Opinion ce mercredi 29 septembre. Alors que Patrick Kramer, président du groupe socialiste au Sénat, qualifiait la candidate de "fusée" au début de l'été, "le décollage n'a pas eu lieu", selon la journaliste. Pourtant, Anne Hidalgo et son équipe avaient tout prévu. Le 12 septembre dernier, la maire de Paris annonçait sa candidature à la présidentielle. Trois jours plus tard, elle publiait son livre Une femme française (Éditions de l'Observatoire), et se lançait dans une tournée médiatique
Autre coup dur pour la candidate, l'investiture de Yannick Jadot lors de la primaire écologiste ce mardi. L'eurodéputé a battu son adversaire Sandrine Rousseau avec 51,03% des voix. "Anne faisait le pari que la radicalité ferait fuir l'électorat du centre gauche vers elle", explique un membre du Parti socialiste dans les colonnes de L'Opinion. Selon Caroline Vigoureux, Anne Hidalgo "devra finalement composer avec un Yannick Jadot, dont le positionnement (écologie et social) est bien trop proche du sien pour qu'ils soient tous les deux candidats", assure-t-elle.
"Le gros problème d'Anne, c'est qu'elle n'a pas de quoi imprimer pour le moment"
Alors qu'un sondage Odoxa pour L'Obs crédite Anne Hidalgo de seulement 4% d'intentions de vote, l'enquête Harris Interactive pour Challenges, publiée ce mardi, lui en donne 7%. Mais la candidate reste loin derrière Éric Zemmour (13%) ou encore Marine Le Pen (16%). "On n’est absolument pas inquiets", assure l'un des proches d'Anne Hidalgo. "Il faut du temps pour imprimer dans l'opinion au point que ça fasse bouger les sondages", explique l'un de ses adjoints à la mairie de Paris.
En attendant que la "fusée Anne Hidalgo" décolle (peut-être), Éric Zemmour occupe l'espace politico-médiatique avec ses thèmes de prédilection : l'identité nationale, l'immigration et la sécurité. Des sujets très éloignés de ceux développés jusqu’à présent par Anne Hidalgo. "Le gros problème d'Anne, c'est qu'elle n'a pas de quoi imprimer pour le moment. Elle mise sur l'éducation, mais elle ne sait pas le mettre en scène", estime l'un de ses proches dans L'Opinion.