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Au secours Ségolène revient !
7 décembre 2021

Présidentielle 2022 : Le « Parlement de campagne

Présidentielle 2022 : Le « Parlement de campagne » de Jean-Luc Mélenchon, un outil pour élargir sa base électorale

 

 

  • Jean-Luc Mélenchon est le candidat de La France insoumise à la présidentielle.
  • Ce dimanche, le leader LFI a présenté son « Parlement de campagne », composé de figures culturelles, syndicales et associatives.
  • L’objectif : la convergence des luttes pour élargir sa base électorale.

« Vous pouvez venir ! Rejoignez nos forces, assez de jérémiades, assez de pleurnicheries, assez d’hésitations, au combat ! » Jean-Luc Mélenchon a galvanisé quelques milliers de ses partisans, dimanche à La Défense, lors de son premier gros meeting de campagne. A quatre mois du premier tour de l’élection présidentielle, le tribun de La France insoumise a appelé au rassemblement derrière sa candidature. « Puisqu’il n’est pas possible de faire l’unité au sommet, alors faites l’union à la base !, a-t-il lancé. L’instrument qui nous réunit, c’est le programme. » A cette occasion, le député des Bouches-du-Rhône a présenté son « Parlement de campagne », structure visant à faire « l’union populaire », à défaut d’avoir réussi à unifier la gauch

« Toucher les dégoûtés de la politique »

Ce « Parlement » se compose aujourd’hui de 200 personnes. Pour moitié, des responsables insoumis, et pour l’autre moitié des non-adhérents, à l’image de sa présidente, Aurélie Trouvé, l’ancienne patronne d’Attac. Parmi les personnalités présentées dimanche figurent notamment l’écrivaine Annie Ernaux, l’ancienne figure CGT des « Conti » Xavier Mathieu, l’historien Jean-Marc Schiappa – père de la ministre –, la philosophe Barbara Stiegler, ainsi que quelques politiques, comme l'assure l’ancien porte-parole de Sandrine Rousseau, Thomas Portes. « On a beaucoup accusé Jean-Luc Mélenchon de sectarisme mais cette main tendue montre qu’il y a une volonté d’élargir au-delà des rangs de LFI ».

Car Jean-Luc Mélenchon ne parvient pas à accrocher le wagon de tête dans les sondages. Crédité de 7 à 10 % d’intentions de vote dans les dernières enquêtes, il reste bien loin des 19.58% de voix réalisées en 2017. L’assemblée, qui doit se réunir une fois par mois en présence du candidat, vise à nourrir son programme, mais aussi, à élargir sa base électorale. « La France insoumise montre qu’elle n’est pas repliée sur elle-même et peut réunir des personnes de tout horizon, des milieux associatifs, culturels, ou syndicalistes », avance l’eurodéputée LFI et vice-présidente de cette structure, Manon Aubry. « Ces personnalités offrent d’autres caisses de résonance et pourront toucher les classes populaires et les dégoûtés de la politique. »

« Il faut coaliser toutes les colères »

C’est l’objectif de Jean-Luc Mélenchon dans cette campagne : aller chercher les voix qui lui manquent chez les abstentionnistes. « L’espoir se trouve dans les quartiers populaires. S’ils se mettent en mouvement, nous allons gagner. Sinon, nous serons battus. C’est aussi simple que ça », disait-il limpidement dans une interview à 20 Minutes. Pour y parvenir, le candidat semble avoir mis de côté la stratégie « populiste » de 2017. Il a également fait le deuil d’une hypothétique union de la gauche traditionnelle, alors que Yannick Jadot (EELV), Anne Hidalgo (PS), Arnaud Montebourg (ex-PS) et Fabien Roussel (PCF) semblent bien décidés à se présenter. Alors qu’il peine à convaincre les catégories populaires, le candidat semble aujourd’hui miser sur une convergence des luttes, que reflète par les visages de ce nouveau parlement. Une forme de marketing électoral ?

« Ce n’est pas du marketing politique, mais pour l’emporter, comme l’a notamment théorisé Aurélie Trouvé avec son bloc arc-en-ciel, l’union des luttes est indispensable, souligne Thomas Portes. Il faut coaliser toutes les colères : les gens qui se battent sur la question des déchets nucléaires, les "gilets jaunes", les féministes mobilisées contre les violences sexistes… ». Jean-Luc Mélenchon espère ainsi faire le trou avec ses concurrents de gauche et bénéficier, dans la dernière ligne droite, d’un effet « vote utile » comme en 2017.

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