PRÉSIDENTIELLE 2022: POUR MÉLENCHON ET LES

PRÉSIDENTIELLE 2022: POUR MÉLENCHON ET LES INSOUMIS, L'ESPOIR DU SECOND TOUR RENAÎT

Le candidat de la France insoumise, en meeting à Lyon ce dimanche, est sur une dynamique positive dans les sondages, malgré une séquence délicate depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.

Jean-Luc Mélenchon, cette "tortue sagace", comme il se surnomme, se rapproche lentement mais sûrement de la barre de qualification pour le second tour de la présidentielle. C'est en tout cas ce que veulent croire ses proches. Ils assurent qu’il ne faut que quelques points à grignoter pour que Jean-Luc Mélenchon se qualifie. Le candidat parle lui-même d’un "trou de souris" qui peut lui permettre d'accéder au second tour.

"Ça roule bien", savoure son directeur de campagne, Manuel Bompard, dans Le Parisien ce dimanche. "On est dans les clous de la feuille de route qu’on s’était fixée: un début de cristallisation en février qui se prolonge en mars. Et qui rend possible l’hypothèse de notre présence au second tour."

Les sondages confirment cette progression: l’étude d’Ipsos pour la Fondation Jean-Jaurès, le Cevipof et Le Monde donne l'Insoumis à 12% d’intentions de vote, devant la candidate LR Valérie Pécresse. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon ferait figure de 4ème homme, derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Éric Zemmour… qui ne distance plus le candidat LFI que d’un point. Il n'est même qu’à 2,5 points d’une hypothétique qualification pour le second tour.

La guerre en Ukraine complique la campagne de Mélenchon

Mais des obstacles se dressent face à Jean-Luc Mélenchon. Le plus important d’entre eux concerne ses accointances avec le Kremlin avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Une proximité que ses concurrents ne manquent pas de rappeler, en particulier à gauche avec Anne Hidalgo et Yannick Jadot.

Jean-Luc Mélenchon s’oppose désormais clairement à l’offensive de Vladimir Poutine. Le candidat a dû se défendre, reconnaissant même "une erreur" dans son évaluation de la menace du Kremlin.Son meeting en plein air à Lyon, devant 15.000 militants selon l'organisation ce dimanche, a par ailleurs débuté par un message diffusé sur un écran géant dans lequel un opposant russe au régime de Vladimir Poutine y exprime un message de paix.

L'abstention, grande inconnue

Reste que le score de 2017, où le candidat insoumis a atteint 19,6% des voix, paraît d’autant plus compliqué que le contexte électoral a changé. D'abord, parce que la campagne électorale a jusqu’ici moins intéressé les Français que la précédente. Les niveaux d’intérêt viennent tout juste de progresser après plusieurs moins marqués par un désintérêt profond de l’opinion. L’abstention pourrait donc être plus forte qu’en 2017 et la démobilisation jouer en défaveur du candidat insoumis, qui en a pourtant fait son cheval de bataille.

Ensuite, parce que son image a été écornée depuis l'entre deux tours: sa difficulté à choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen a choqué une partie des électeurs et l'épisode de la perquisition du siège de La France insoumise au cours duquel Jean-Luc Mélenchon a affirmé "La République, c'est moi !" a eu des conséquences négatives sur sa popularité.