« Elle ne pourra pas reprendre la main » : le
La question, à Paris, est sur toutes les lèvres. Dans quel état politique reviendra Anne Hidalgo après le premier tour de la présidentielle, quand elle se réinstallera à temps plein dans son fauteuil de maire ? Son cabinet l’assure : ce n’est pas un sujet. « Elle est toujours à la barre, même pendant la campagne », y jure-t-on. Pour preuve, mardi, elle ouvrira le Conseil de Paris avec un débat sur l’Ukraine et fera voter la citoyenneté d’honneur à la ville de Kiev, ainsi qu’une aide d’urgence.
Au sein de sa majorité, pourtant, cela ne fait pas de doute : la socialiste sera « très affaiblie » par son score, les sondages d’intentions de vote lui promettant autour de 2 % des suffrages. « Elle ne pourra pas reprendre la main, redoute un dirigeant de la gauche parisienne. Elle ne se rend pas compte du coup de bambou qu’elle va prendre. » Un de ses adjoints se montre à peine moins alarmiste : « Il va y avoir une question de légitimité, de leadership et d’autorité. »
Chargé du tourisme et de la nuit au sein de l’exécutif parisien, Frédéric Hocquard, soutien de Yannick Jadot, espère que la présidentielle ne laissera pas trop de cicatrices : « Est-ce qu’on met en œuvre notre contrat de mandature autour du climat et de la justice sociale, ou est-ce que les rancœurs et les règlements de comptes domineront ? », s’inquiète-t-il.