Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au secours Ségolène revient !
12 avril 2022

Jean-Luc Mélenchon éliminé, quel avenir pour le

Jean-Luc Mélenchon éliminé, quel avenir pour le candidat insoumis?

 

 

 

Jean-Luc Mélenchon a dit qu'il s'agissait de sa dernière présidentielle. Mathilde Panot, Adrien Quatennens et d'autres se préparent à prendre la suite.

Comment entretenir le fil rouge de l’histoire? C’est la question que Jean-Luc Mélenchon doit se poser depuis dimanche 20 heures. Le candidat de la France insoumise a échoué à se qualifier au second tour de l’élection présidentielle... pour 400.000 voix.

Une cruelle déception pour la galaxie insoumise, au regard de l’écart -plus faible qu’en 2017- séparant leur candidat de Marine Le Pen, aux allures de petite victoire. Car ce score (22%), revêt, malgré tout, quelques motifs de réjouissance. Il permet, par exemple, au “pôle populaire”, construit autour de la FI, d’enfiler le costume de seul maître à bord de la gauche. Une position hégémonique que les fidèles du tribun vont désormais tenter de faire fructifier... mais, peut-être, sans lui. 

Si Jean-Luc Mélenchon respecte ses engagements, cette course présidentielle était sa dernière. Le député des Bouches-du-Rhône, qui n’a cessé d’engranger des voix entre ses différentes candidatures veut passer la main à la jeune génération. “Faites mieux, ce n’est pas loin”, leur a-t-il intimé, en concluant son discours de défaite empreint d’émotion. Avant de se retirer complètement? Rien n’est moins sûr

Présidentielle, législatives, La Boétie...

Sans surprise, ses lieutenants réaffirment depuis la publication des résultats du premier tour, qu’il ne sera plus candidat à la magistrature suprême. Il aura 75 ans en 2027. “Je crois qu’il l’a dit assez clairement”, a par exemple répondu Adrien Quatennens, le numéro deux de LFI, ce lundi sur franceinfo. “Cela nous met dans une situation de responsabilité pour la suite parce qu’on ne peut pas se passer si facilement d’un personnage politique comme Jean-Luc Mélenchon.”

Si Manuel Bompard, son directeur de campagne, laisse la porte entre-ouverte en glissant “vous savez, tout peut arriver”, dans les colonnes du Monde, on comprend surtout que le doute existe pour les prochaines élections législatives.

L’Insoumis, qui a fait de l’Assemblée nationale son terrain de jeu politique favori tout au long de ces cinq dernières années, pourrait-il repartir pour un tour? “Il sera dans la bataille à nos côtés”, répond Manuel Bompard sur le plateau de BFMTV, sans savoir “exactement quelle sera sa position”. Le cas de figure n’est pas exclu, du tout.

Un “proche” du désormais ex-candidat confirme la possibilité à l’Agence France-Presse. “Je ne pense pas que ce sera à Marseille parce que c’est loin”, explique-t-il néanmoins. Des rumeurs l’annoncent à Paris? Cette source répond: “Il y a de belles circonscriptions, notamment dans le nord-est (il est arrivé en tête dans de nombreux bureaux, NDLR), mais il y a un mélange de circonstances à respecter, ne pas écraser trop de pieds, savoir où on atterrit.

 Dans ce flot d’incertitudes, une perspective est semble-t-il plus claire que les autres: l’élection de Marine Le Pen à la présidence entraînerait quasi automatiquement une candidature du tribun aux législatives, “contraint à tenir le rang de chef de l’opposition” après “l’effondrement de LREM”, indique ce même ami, toujours à l’AFP. Une majorité courte pour Emmanuel Macron serait aussi une circonstance possible pour se présenter.

Et pour la France insoumise?

S’il ne redevient pas député, poursuit cette source, Jean-Luc Mélenchon prendrait d’ici quelques mois la présidence de l’Institut La Boétie, le think tank Insoumis, afin d’assouvir sa soif de transmission et de recherche intellectuelle, comme Le Parisien l’affirmait lundi. Pourrait-il jouer alors, comme Nicolas Sarkozy, à droite, le rôle de figure d’autorité de son camp?

Au-delà de ces sujets de personnes, l’avenir de la France insoumise ne se résume pas à la future place du député des Bouches-du-Rhône. Plusieurs questions ne manqueront pas de se poser après son retrait effectif: comment organiser la suite? Comment capitaliser l’héritage électoral glané par le patron au fil des années? Et, surtout, comment organiser la succession sans verser dans la guerre des chefs?

C’est dans cette optique que l’ancien socialiste a tenté de faire émerger de nouvelles figures dans son camp. Il a par exemple confié l’élaboration de son programme à Clémence Guetté, donné les clefs du parti à Adrien Quatennens et légué la présidence de groupe des Insoumis à Mathilde Panot l’automne dernier. “Le but est de dire ‘vous en prenez encore pour 30 ans, et il y en a plein d’autres derrière cette nouvelle génération’”, se réjouissait l’intéressée dans une interview au HuffPost en octobre. 

Mais six mois plus tard, le chantier reste entier. “Cet homme n’est pas remplaçable dans le paysage politique”, aiment à rappeler les éventuels prétendants au fauteuil. Ils pourraient être nombreux. “On y arrivera tôt ou tard”, estimait Adrien Quatennens, ce lundi, sur France Inter. Et d’ajouter: “Le plus tôt sera le mieux”. Panser l’absence pour penser la suite.
Publicité
Publicité
Commentaires
Au secours Ségolène revient !
Publicité
Archives
Publicité