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Au secours Ségolène revient !
4 mai 2022

Accord possible avec Mélenchon : « Nous, jeunes

Accord possible avec Mélenchon : « Nous, jeunes socialistes, ne nous soumettrons pas »

 

Voici leur tribune : L’élection présidentielle s’est achevée par le scénario que nous redoutions et le duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Nous regrettons cette absence de choix lors du second tour, bien que nous nous réjouissions que l’extrême-droite ait été finalement battue. Nous sommes fiers à la différence de Jean-Luc Mélenchon et des militants insoumis d’avoir réalisé le choix républicain d’appeler à voter Emmanuel Macron.   

Le soulagement de la réélection d'Emmanuel Macron face à une extrême droite qui ne cesse de progresser n'enlève pas notre inquiétude quant à l'urgence de travailler sur les défis climatiques, sociaux et éducatifs notamment. Surtout lorsque 41% des jeunes de 18 à 24 ans s’abstiennent lors du second tour de l’élection présidentielle et 61% des jeunes de cette tranche d’âge votent pour Marine Le Pen. Nous prenons acte du score de notre candidate Anne Hidalgo qui n'a su recueillir le vote de ces jeunes qui aspirent pourtant à une société plus juste et plus écologique, et dont la candidature s’est malheureusement retrouvée écartelée entre d’un côté un vote Macron dès le premier tour encouragé par un contexte politique international encourageant la stabilité et de l’autre le vote dit “utile” de Jean-Luc Mélenchon incarnant la colère de beaucoup de nos concitoyens, loin d’être un vote d’adhésion.

La direction nationale de notre parti n’a pas su renouveler le cadre de notre organisation et lancer un véritable travail de fond collect

 

Notre score n'est pas représentatif de l'engagement sans faille de nos militants sur l'ensemble des territoires et du courage de notre candidate. En outre, l’absence de lignes directrices fortes de notre Parti depuis le premier échec de 2017 ne nous a pas permis de porter une voix claire et audible auprès des électeurs. Qu'en est il de l'urgence de réformer l'hôpital public ? Qu'en est il de l'urgence de rétablir une vraie justice sociale ?  Qu'en est il de l'urgence de répondre aux enjeux climatiques en s'appuyant sur l'hydrogène, le chauffage biomasse ainsi que le développement des transports doux ?  Qu'en est il de l'urgence de réformer les institutions, actuellement à bout de souffle ? Qu'en est il de l'urgence de renforcer un système éducatif public abîmé, pour permettre l’émancipation et la réussite de chaque jeune 

Sur toutes ces questions représentant le fondement de nos engagements sociaux-démocrates et écologistes et sur lesquelles nous réfléchissons et proposons sans relâche, nous ne sommes pas parvenus à nous faire entendre. Depuis cinq ans, la direction nationale de notre parti n’a pas su renouveler le cadre de notre organisation et lancer un véritable travail de fond collectif qui nous aurait permis de replacer le débat d’idées au centre de notre engagement. Elle s’est contentée de ficeler des accords électoraux jusqu’à proposer l’accord contre-nature avec La France Insoumise aux élections législatives, sans se préoccuper de notre effacement définitif du paysage politique.

 Oui, nous sommes socialistes et nous ne nous dissoudrons pas dans l’Union Populaire

C'est avec notre regard lucide et éclairé que pendant ces cinq années nous avons poursuivi de manière déterminée sur les territoires nos efforts avec nos élus locaux pour continuer à mener de front tous les combats sociaux et écologiques. Oui, nous sommes socialistes et nous continuerons à militer pour les valeurs de la République, pour l'Europe, pour la justice sociale et pour l'écologie. Oui, nous sommes socialistes et ne nous retrouvons pas dans les pratiques et les décisions prises par la direction nationale et son premier secrétaire, comme de nombreux militant(e)s et élu(e)s dans nos Fédérations.  Oui, nous sommes socialistes et nous ne nous dissoudrons pas dans l’Union Populaire, mouvement avec lequel ce qui nous sépare est plus important que ce qui nous uni. À l'heure où certains à gauche ont perdu leur boussole, nous, socialistes, gardons nos fondements et nos convictions chevillées au corps.

Contrairement au message foudroyant que nous a envoyé notre Premier Secrétaire, nous ne partirons pas. Aucune union ne sera possible sans que les grandes questions ne soient tranchées. La maison socialiste appartient aux militants, et non à ses dirigeants. Nous restons convaincus qu’il existe un avenir pour les socialistes, qui doivent faire preuve de cohérence, d’humilité, de dignité et recommencer à travailler sur les grandes questions de fond. Mais en l’état comment se ranger derrière la bannière de ceux qui veulent changer de République sans savoir quoi mettre derrière, qui ne veulent plus respecter les directives européennes, qui ont accusé Bernard Cazeneuve, pourtant un exemple de vertu politique d'être “un meurtrier” et dont les militants nous bousculent, nous insultent, si ce n’est pire.

 En aucun cas il ne nous est possible d’envisager un accord avec les insoumis à ce stade. 

Nous qui avons connu l’avènement de LFI dans les universités nous savons l’immense opposition qui nous sépare de ces militants. Ce serait mentir aux Français que de leur faire croire qu'à ce stade un accord de gouvernement est possible, alors que tant de questions restent en suspens : le nucléaire, les institutions, la guerre en Ukraine, l’Europe,... C’est pourquoi, aux élections législatives nous appelons de nos vœux un accord des socialistes avec nos partenaires historiques, avec lesquels nous pourrons nous retrouver sans céder sur nos valeurs essentielles, tout en prenant en compte l’ancrage territorial. De 1936 à 2012, en passant par 1997 et dans toutes nos collectivités nous avons réussi à faire la fameuse “union de la gauche” et nous n’avons pas de leçons à recevoir en la matière, mais l’union n’est possible qu’avec ceux avec qui nous partageons des valeurs communes et ce dire “de gauche” n’est pas suffisant que certains ont passé le rubicon et franchit la cap du populisme.

Nous appelons donc de nos vœux à une union avec nos partenaires historiques que sont les communistes et les écologistes, mais en aucun cas il ne nous est possible d’envisager un accord avec les insoumis à ce stade. Accord qui ne ferait que nous renier une fois de plus et nous entraînerait irrémédiablement dans les abîmes de l'oubli.  C’est pourquoi nos coeurs sociaux-démocrates et écologistes de gauche ne partirons pas de ce magnifique parti qu’est le Parti Socialiste et nous continuerons de travailler sans relâche sur les questions de fond pour convaincre qu’une gauche de gouvernement est de nouveau possible.

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