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Au secours Ségolène revient !
9 juin 2022

Le refus d’obtempérer : le prétexte de

Le refus d’obtempérer : le prétexte de l’ultragauche pour désarmer la police

Après avoir enveloppé de toute sa mesquine splendeur l'analyse des événements fâcheux du Stade de France, la malhonnêteté intellectuelle à carburant d'idéologie radicale d'ultragauche se jette en gloutonne ? à la suite des tirs mortels de trois policiers ? sur les refus d'obtempérer? Le sujet en lui-même ne mérite que deux types d'approches : la première repose sur la confiance dans le travail de la justice et le respect de la présomption d'innocence, les policiers bénéficiant bien naturellement du même droit que tout justiciable ; la seconde consiste en un effort d'intelligence sociétale afin de comprendre les raisons d'une évolution des mentalités qui fragilise la loi : on constate indiscutablement que les forces de l'ordre éprouvent de plus en plus de difficulté à faire respecter la loi et qu'un certain nombre d'individus reculent de moins en moins devant l'affrontement avec l'autorité publique légitime.

Tout autre type de commentaire relève de la plus parfaite désinformation politicienne ou idéologique et contribue sévèrement à affaiblir la solidité des règles élémentaires du régime républicain et de l'État de droit. Contrairement à ce que prétend Jean-Luc Mélenchon, la question n'est pas de « tuer pour un refus d'obtempérer ». La légitime défense est encadrée et elle se révèle légale quand des policiers s'avèrent en danger ou qu'ils doivent défendre la vie d'autrui. Ce dont il est question ici, c'est du droit qu'ont les policiers de faire usage de leurs armes lorsque le refus d'obtempérer met des vies en danger. Ce sont les magistrats qui apprécieront l'exactitude du cadre légal des tirs. Personne ne peut dès lors commenter le dossier

Si quelqu'un le fait, en suggérant lourdement une sorte de pulsion structurelle de la police à éliminer des vies humaines (« la police tue »), c'est uniquement et objectivement pour entretenir une guerre de l'information contre la police, salir l'image de ses membres, et obéir in fine à une motivation politicienne et électoraliste dont personne n'est dupe. Autant dire que c'est faire le jeu des délinquants et des (multi)récidivistes en les incitant à aller toujours plus loin en expliquant haut et fort que le but s'énonce finalement comme la volonté d'en terminer, soit avec la légitime défense soit avec l'armement de la police.

Inversion perverse

À cet égard, on reconnaît ici l'agenda de l'ultragauche : le désarmement de la police. Le patron des Insoumis ne peut plus lors nier qu'il a choisi son camp : celui de ceux qui veulent abattre l'État, en privant de moyens d'action d'ultima ratio les femmes et les hommes à qui la nation reconnaît le « monopole de la violence physique légitime », comme nous a appris à l'énoncer Max Weber.

C'est à une sorte d'inversion perverse que se livre Mélenchon : il place les brutes, les délinquants en position de victimes et les policiers dans celle des bourreaux, oubliant ainsi totalement au passage, il faut le souligner, les cohortes de proies quotidiennes de cette petite et moyenne délinquance qui pourrit la vie de certains quartiers jour après jour.

À LIRE AUSSIMichel Richard ? La nouvelle géniale idée de Jean-Luc Mélenchon

Il apparaît lumineusement, avec cette dernière polémique en date, qu'il finit d'achever une gauche modérée, social-démocrate, qui avait assimilé l'héritage légaliste de la veine radicale-socialiste, mêlant les mânes de Clemenceau, Jaurès et Mendès France, pour s'abandonner au maximalisme à réflexe totalitaire des fausses révolutions qui s'avouent bientôt comme de véritables régressions. L'honnêteté commande de reconnaître qu'il a su exacerber en virtuose, jusqu'à l'éclatement, les contradictions des autres « forces de gauche » qui ne possédaient plus aucune cohérence idéologique capable de résister à la féroce, brutale et efficace limpidité de son positionnement doctrinal et électoral.

Jean-Luc Mélenchon a dépassé la frontière de la « gauche radicale » qu'il a prétendument incarnée un temps, tout comme la suivante, celle de l'extrême gauche (en gros, les trotskistes), pour devenir le porte-voix ou l'agitateur utile (pas totalement assumé de part et d'autre) des militants d'ultragauche, anti-1789, anarcho-primitiviste, antitech, communautariste et à logiciel totalitaire (de surcroît complotiste), que l'on peut sentir se renforcer lentement mais sûrement depuis plus d'une dizaine d'années. LFI enrôle sous son drapeau l'islamo-gauchisme parce qu'il s'inscrit dans une perspective tactique électoraliste, alors même qu'il finira par emporter le chef des Insoumis et sa garde rapprochée (les seuls à croire encore pouvoir contrôler de tels mutants politico-idéologiques).

Stratégie du chaos

Mélenchon appelle donc, au sens strict, à l'obéissance à la stratégie du chaos en remettant en cause un cadre légal socle de la paix sociale, et en lynchant ? comme le plus médiocre des démagogues ? des agents de la force publique, dont l'action ne peut être appréciée que par des magistrats. Conséquence ? Il marche en conscience, et avec une gourmandise hystérique, sur tous les principes de cette République qu'il prétend vouloir incarner et que pourtant il piétine, chaque fois qu'il est possible, affichant sans relâche que le pouvoir lui importe bien davantage que la construction du futur et d'un ordre juste. Le pire dans tout cela, c'est qu'il est le fruit mûr d'une gauche caviar qui a lentement miné le débat public, séparé « la France d'en bas » de ses élites, et créé toutes les conditions d'une fracturation sans précédent de l'Hexagone. Sans doute n'hésiteraient-ils pas, les uns et les autres, « amis du peuple » nous disent-ils, à appeler à leur secours la police et la gendarmerie, remparts de la République, si les Français se mettaient vraiment en colère contre leur désastreuse médiocrité et leur incurable appétit de pouvoir?

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