En s’émancipant du parti de sa tante Marine Le Pen pour rallier celui d’Éric Zemmour lors de la dernière campagne présidentielle, Marion Maréchal a non seulement trahi sa famille politique, mais aussi et surtout sa famille de sang. Une décision radicale, brutale et incomprise, qui ne passe toujours pas auprès des membres du Rassemblement national. “Quel gâchis ! Elle s’est complètement démonétisée et se retrouve piégée dans une organisation dont elle n’a rien à tirer”, a d’ailleurs déclaré l’un de ses proches dans les pages de L’Express, en kiosque ce lundi 18 juillet. Il n’est d’ailleurs pas le seul à pointer du doigt le choix de la nièce de Marine Le Pen.
Et à ce petit jeu politique, le malheur des uns peut faire le bonheur des autres. Un adage qui résume assez bien l’atmosphère actuelle, presque insouciante, au sein du Rassemblement national, où le nombre record de 89 députés à l'Assemblée nationale a donné à certains le goût de la plaisanterie : “Tiens ! Un perdant, c’est rare par ici ! T’es sûr que tu ne fais pas parti de Reconquête !”, a lancé, amusé, un parlementaire à un candidat RN battu. Une bonne humeur ambiante qui tranche avec le climat lourd au sein du parti d’Éric Zemmour… où les langues commencent elles aussi à se délier