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Au secours Ségolène revient !
18 décembre 2018

LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE EN 2007 : AMATEURISME

 

LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE EN 2007 : AMATEURISME ET ENFUMAGE POUR LES BOBOS

 

De pseudo contributions populaires

 

Tout débouche en 2007 sur une pseudo-élaboration de son programme présidentiel par les contributions du tout-venant, ayant abouti à des synthèses dont rien n’a évidemment pu être retenu et qui devaient déboucher sur la rédaction d’un « livre-programme rédigé par les citoyens-experts » que l’on attendra toujours. Sans compter sur les fameux « débats participatifs » sans préparations ni conclusions (l’auteur de ces lignes a eu la curiosité d’assister à quelques uns d’entre eux ), caricatures de la célèbre boutade « la démocratie, c’est : cause toujours » ; une tentative de coordination un peu plus poussée sur un sujet imposé à tous les groupes, « la politique de la ville », a abouti à un document de synthèse qu’il a été jugé préférable, par charité chrétienne, de classer dans  le vide-ordures du boulevard Raspail.

Aujourd’hui, tout ce qu’il en reste, c’est l’étrange appellation d’ «Universités Participatives Populaires » des colloques organisés sous la forme la plus classique et la plus convenue qui soit, utilisée par tous les partis politiques depuis la nuit des temps : prise de parole, à tour de rôle, de quelques  « sachants » (experts ou hommes politiques), synthèse (rédigée à l’avance ) par un politique zélé, et réponses à quelques questions de la salle…« Désirs d’Avenir » en un parti aussi hiérarchisé et rigide que les autres. Toujours la même imposture.

Au final, on a beaucoup glosé sur son recours systématique aux débats participatifs, conventions, grandes négociations, consultations populaires, etc… Ses admirateurs y voient un renouveau démocratique, une preuve de son ouverture et de sa proximité avec le peuple. Ses opposants y voient plutôt un grand foutoir inefficace, de la poudre aux yeux démagogique ou un mécanisme d’esquive particulièrement irritant pour masquer le flou de ses propositions. La réalité est plus inquiétante que ça. On l’a entrevue au moment de l’épisode des jurys citoyens mais vite oubliée. Ces artifices constitueraient des armes puissantes au service d’un système autoritaire et anti-démocratique. Le risque est que son projet ne soit pas flou ; qu’il soit parfaitement clair pour elle et son équipe rapprochée, mais qu’elle ait choisi de ne pas le présenter aux Français, pour ne pas les effrayer. Imaginons la présidente : les jurés citoyens au niveau de chaque commune deviendraient très vite semblables aux représentants en mission envoyés par lez Comité de Salut Public sous Robespierre et la même barbarie s’installerait dans notre pays Le comité avait des pouvoirs illimités, sauf en matière financière. Pendant un an il gouverna dictatorialement le pays, envoyant en province et aux armées des représentants en mission. Dans chaque commune ceux-ci pouvaient s'appuyer sur des comités de surveillance. Car c’est une Robespierre en jupons aussi pudibonde, aussi assoiffée de justice, de la race des pires tyrans mus au départ par de grandes idées généreuses mais submergés ensuite par leur extrémisme moral, leur fascination pour la pureté et leur prétention à être irremplaçables. Sous la Terreur, elle aurait été «   lécheuse de guillotine », c’est une évidence avec son sens de la justice si particulier, n’est ce pas MM. Bernard Hanse et Roger R. – à moins que, dans un moment d’élan mystique et de renoncement-, elle soit ne devenue par cet instant d’abandon et d’exaltation Olympe de Gouges.

Imaginons….

Imaginons la encore élue Présidente. Elle organise un grand débat participatif sur l’avenir du nucléaire, un autre sur la taxation des opérations de bourse, un troisième sur la régularisation des sans-papiers, un quatrième sur le droit du travail. Ces débats sont organisés comme l’ont été ceux de « l’élaboration » du projet présidentiel : dans la plus grande publicité quant à la démarche et dans la plus grande opacité quant à la méthode. Après quelques mois de mascarade participative, la France-Présidente nous annonce alors les décisions du peuple : réduction de moitié de la production d’énergie nucléaire dans les 5 ans, mise en place d’une taxe de 2% sur toutes les transactions boursières, régularisation immédiate de tous les sans-papiers présents sur le territoire, interdiction administrative des licenciements dans les entreprises qui font des profits. Ses électeurs sont interloqués ; ils n’ont pas voté pour ça… ça leur semble un peu radical. Mais bon, c’est ça la démocratie participative. Si les Français, dûment consultés sur ces sujets ont proposé ces mesures généreuses, alors c’est légitime. Le pouvoir quitte le parlement démocratiquement élu pour être confié à des groupes citoyens et associations mal définis et non représentatifs qui échappent à tout contrôle démocratique.

De même qu’elle continue de tout contrôler à la Région. Et cela coûte cher au contribuable local. C'est à la fois le résultat d'une politique très volontariste alors que les investissements réalisés dans l'économie verte, notamment pour le développement des véhicules électriques, se sont souvent soldés par des échecs. Mais aussi la conséquence d'un choix politique fort, fait en 2007 quand elle a refusé de prélever la part régionale de la taxe sur les produits pétroliers pour « soutenir le pouvoir d'achats des familles», se privant de 48 millions d'euros par an. Ah, l’économie verte, l’ » excellence environnementale », fers de lance de la propagande constante et du plan com de la présidente!. Elle nous expliquera bientôt qu’elle a fait de la région Poitou-Charentes, dont elle est la présidente, le laboratoire du pacte présidentiel qu’elle propose pour la France. Mais voilà sa gestion du Poitou-Charentes est calamiteuse. Pour avoir une idée de ce que serait sa France  le livre noir des 20 régions gérées par la gauche (un peu long, 20 régions sur 22...mais clair, précis et exhaustif!!) est édifiant. Les impôts des régions socialistes ont augmenté de plus de 35% depuis 2004. A titre de comparaison, l’Alsace et la Corse, seules régions gérées par la droite, ont connu une augmentation de 7% de leur fiscalité. La part de l’action de sa région pour l’habitat et le logement est de 0.30 euros par habitant contre 4 euros en moyenne nationale. L’investissement pour la formation professionnelle a connu une évolution de 0%.

 

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