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Au secours Ségolène revient !
18 mars 2019

La premier clash à la B.P.I A l'origine, une

La premier clash à la B.P.I

 

A l'origine, une déclaration du directeur général de la BPI, Nicolas Dufourcq, mercredi 17 avril. " La BPI a étudié le dossier " de l'usine ArcelorMittal de Florange, mais a rendu un " arbitrage business " selon lequel " on aurait perdu beaucoup d'argent et ce n'aurait pas été un bon business ", explique ce dernier, cité par L’Expansion, en marge de la première réunion du Comité national d'orientation de la banque, à Caen (Calvados). Deux jours plus tard, elle monte au créneau et qualifie ces propos de " grave dérapage ". Ces déclarations, " déjà condamnées par le ministre du Redressement productif, n'ont aucune raison d'être et ne se reproduiront pas ", recadre-t-elle. Et d'ajouter: " La BPI est là pour prendre des risques, parfois elle perdra, parfois elle gagnera.". Donneuse de leçons au bout de deux mois de présence : on ne la changera jamais…. Elle adonc encore frappé. Vice-présidente du conseil de la toute jeune Banque publique d’investissement, l’ancienne candidate à la présidentielle a quitté la réunion du conseil d’administration pour faire son propre point presse, deux heures avant celui qu’avait programmé le directeur général, Nicolas Dufourcq. Entre ces deux-là, la tension est décidément vive. Elle la joue perso, comme d’habitude….Les propos récents du second sur le mauvais « business » qu’auraient été pour la BPI les cas de Florange ou Petroplus ont été aussitôt qualifiés par elle de « grave dérapage ». Rue89 avait rencontré Nicolas Dufourcq début avril, qui assurait que sa présence à la vice-présidence de la BPI ne se traduisait « d’aucune manière dans un processus de décision dans des dossiers particuliers » : « Elle  n’est pas dans les comités d’investissement, ni dans les conseils d’administration des filiales. Moi-même, je ne la vois pas en dehors des conseils d’administration. Pas un coup de fil, pas un SMS, pas un rendez-vous. » Pourquoi a-t-elle été choisie alors ? Nicolas Dufourcq avait son explication : « Le président de la République a décidé que ce serait bien qu’elle devienne vice-présidente. Pourquoi il a décidé ça? Parce qu’ils ont tous compris que les entrepreneurs avaient besoin – mais un besoin physiologique – qu’on leur dise qu’on les aime. C’est un besoin qui est constamment inassouvi. ». Pas suffisant ( pour le moins ) pour masquer le népotisme. Et, elle, au lieu d’être reconnaissante, piaffe depuis plus d’un an que son ex a été élu, ne considérant qu’elle n’a pas rang de ministre dans le poste qu’elle occupe un poste qui n’est qu’un faire-vakoir..

La B.P.I. est née dans la douleur, son statut est complexe, elle doit regrouper des entités qui ne s'adorent pas forcément comme Oseo, le FSI et CDC Entreprise, et intégrer la voix des régions qui se sont fait un rien dépouiller de ce qu'elles estimaient être un peu leur bébé. Pas simple. Certains, un rien naïfs, avaient vu dans son parachutage un mal nécessaire pour faire parler la société civile et politique dans ce repaire de technocrates. Après tout, pourquoi pas ? Même Jean-Pierre Jouyet, ami historique du couple Hollande avait fini par digérer le morceau. C'était sans compter sur l'appétit d'une vice présidente pour les micros et caméras. Pour exister. Les optimistes se rassureront en disant qu'elle peut toujours parler, sa voix ne porte pas bien loin. Les autres se diront que ce n'est pas le moment de laisser prospérer un nouveau foyer d'incohérence dans un appareil d'Etat qui n'en a vraiment pas besoin. Et ils n'auront pas tout à fait tort.

Bien remplie, sa carrière le fut sans nul doute, et ce dès ses premières armes médiatiques où, grâce à son fier combat contre les dessins animés proposés par le Club Dorothée, elle aura permis à toute une génération de se rappeler son nom, son prénom et sa bobine en parvenant à faire modifier les grilles de programmes jeunesse (ce qui lui vaudra peut-être, en 2007, une jolie déconfiture ). Dans la même veine, on ne pourra oublier ses magnifiques interventions dans le monde industriel où Heuliez aura bénéficié de son coup de baguette magique, celui qui transforme presqu’instantanément une situation délicate en faillite inéluctable. Le désastre s’était poursuivi bien au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer puisque les déboires de la Mia, voiture électrique destinée presque par nature à un échec cuisant, continuent de défrayer la chronique picto-charentaise tant le désastre est complet.

Il est des unions, en ces heures de vote solennel en faveur du texte sur le mariage pour tous, dont il est écrit qu'elles ne pourront jamais fonctionner. La sienne avec la BPI en fait indéniablement partie. Le clash que l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a provoqué hier à l'issue du conseil d'administration de la banque nouvellement créée (elle l'aurait même quitté en cours, selon certaines sources) en tenant une conférence de presse en solo, n'est pas le premier, et ne sera pas le dernier si un divorce n'est pas prononcé dans les meilleurs délais.

qui ne constitue qu’un strapontin pour elle.

En jeu, les orientations fondamentales de la Banque publique d'investissement. Les divergences remontent jusqu'au niveau ministériel : Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, la voit comme un accompagnement des entreprises dans leur développement, tandis qu'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, souhaite qu'elle " soutienne également les sociétés en difficulté, en la dotant de moyens bien plus puissants », rappelle BFM télé. Finalement, la première version l'emporte, et Jean-Pierre Jouyet, alors futur président de la B.P.I., prévient même sur Europe 1 : " Nous financerons les bons projets, au service du développement durable, de la transition énergétique, du numérique [...]. Nous financerons les bons projets, pas les canards boiteux " de type Florange. Dans la foulée, François Hollande précise : " Florange fait partie d'ArcelorMittal, ArcelorMittal n'est pas un canard boiteux à ma connaissance [...]. Ce que le président de la BPI a dit, c'est que c'est une stratégie offensive que doit engager la BPI.".

Interrogée sur cette question d'orientation, elle a insisté : " On peut bâtir l'avenir aussi avec des entreprises qui momentanément sont en mutation industrielle.". Et de détailler : " Cette mutation industrielle-là, ces entreprises qui sont momentanément en difficulté, si la banque publique intervient, c'est pour qu'elles sortent justement de ces difficultés et se repositionnent vers le futur, ne serait-ce qu'avec la mutation énergétique. ».Tandis que de son côté, Nicolas Dufourcq martelait : " Il faut être très clair ", soulignant que la banque n'irait à la rescousse de telles entreprises qu'en appui " de fonds privés ". La BPI doit présenter, le 15 mai prochain, son projet de doctrine d'intervention au Parlement. Mais il est des unions, à l’évidence, en ces heures de vote solennel en faveur du texte sur le mariage pour tous, dont il est écrit qu'elles ne pourront jamais fonctionner. La sienne avec la BPI en fait indéniablement partie. Le clash que l’ancienne candidate à  l’élection présidentielle a provoqué à l’issue du conseil d’administration de la banque nouvellement créée (elle l'aurait même quitté en cours, selon certaines sources) en tenant une conférence de presse en solo, n'est pas le premier, et ne sera pas le dernier si un divorce n'est pas prononcé dans les meilleurs délais.

 

Jean-Pierre Jouyet, patron la Caisse des Dépôts, tutelle de la BPI, et Nicolas Dufourcq, son directeur général, se sont employés à cadrer assez clairement les missions de ladite banque. Pour faire simple, elle n'est pas là pour sauver les canards boiteux de l'industrie française, allusion directe à Petroplus ou à Florange, mais pour préparer la « France de 2030 ». De quoi exaspérer la présidente de la région Poitou-Charentes, sauveteuse malheurese de l’équipementier automobile Heuliez, qui s'est emportée en déclarant que la BPI n'était pas là « pour faire du business ni des profits ». Après tout, elle a le droit de dire et penser ce qu'elle veut. Sauf qu'elle est vice-présidente de cette BPI,  dont François Hollande a fait l'un des fers de lance de son programme de compétitivité pour l'industrie française. Dans n'importe quelle entreprise, l'un ou l'autre des deux camps aurait été démis ou aurait pris ses cliques et ses claques dans les meilleurs délais. La BPI n'est pas une entreprise comme les autres, direz-vous. Justement !

Rappelons les faits : depuis plusieurs jours, Jean-Pierre Jouyet, patron la Caisse des Dépôts, tutelle de la BPI, et Nicolas Dufourcq, son directeur général, se sont employés à cadrer assez clairement les missions de ladite banque. Pour faire simple, elle n'est pas là pour sauver les canards boiteux de l'industrie française, allusion directe à Petroplus ou à Florange, mais pour préparer la « France de 2030 ». De quoi exaspérer la présidente de la région Poitou-Charentes, sauveteuse malheureuse de l'équipementier auto Heulliez, qui s'est emportée en déclarant que la BPI n'était pas là « pour faire du business ni des profits ». Après tout, elle a le droit de dire et penser ce qu'elle veut. Sauf qu'elle est vice-présidente de cette BPI,  dont François Hollande a fait l'un l'un des fers de lance de son programme de compétitivité pour l'industrie française.

Dans n'importe quelle entreprise, l'un ou l'autre des deux camps aurait été démis ou aurait pris ses cliques et ses claques dans les meilleurs délais. La BPI n'est pas une entreprise comme les autres, direz-vous. Justement ! Elle est née dans la douleur, son statut est complexe, elle doit regrouper des entités qui ne s'adorent pas forcément comme Oseo, le FSI et CDC Entreprise, et intégrer la voix des régions qui se sont fait un rien dépouiller de ce qu'elles estimaient être un peu leur bébé. Pas simple. Certains, un rien naïfs, avait vu dans son parachutage un mal nécessaire pour faire parler la société civile et politique dans ce repaire de technocrates. Après tout, pourquoi pas ? Même Jean-Pierre Jouyet, ami historique du couple Hollande avait fini par digérer le morceau. C'était sans compter sur l'appétit d' une vice présidente pour les micros et les caméras. Pour exister. Les optimistes se rassureront en disant qu'elle peut toujours parler, sa voix ne porte pas bien loin. Les autres se diront que ce n'est pas le moment de laisser prospérer un nouveau foyer d'incohérence dans un appareil d'Etat qui n'en a vraiment pas besoin. Et ils n'auront pas tout à fait tort.

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