« Une adolescente qui manque de respect » :

« Une adolescente qui manque de respect » : Ségolène Royal relance la polémique sur l’affaire Mila

Ségolène Royal refuse de partager #JeSuisMila, le hashtag créé en soutien à cette lycéenne iséroise visée par des menaces de mort pour avoir tenu des propos hostiles à l’Islam, dans une vidéo postée sur Instagram. L’intervention de l’ancienne ministre a suscité de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux.

Ségolène Royal refuse d’ériger une adolescente qui manque de respect en parangon de la liberté d’expression ». Invitée de l’émission « Dimanche politique » sur France 3, le 2 février 2020, l’ex ministre de l’Environnement a été interrogée sur l’affaire Mila.

Cette lycéenne iséroise est la cible d’un déferlement d’insultes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux depuis une quinzaine de jours, après avoir critiqué avec virulence l’Islam, dans une vidéo publiée sur son compte Instagram.

 .@RoyalSegolene il y a une liberté de critiquer les religions mais ne partage pas #JeSuisMila

"Je refuse de poser le débat sur la #laicite à partir des déclarations d'une adolescente de 15 ans considérée comme le parangon de la liberté d'expression"

La jeune fille avait notamment déclaré : L’Islam est une religion de haine. Le Coran c’est de la merde […] Votre religion, c’est de la merde, votre dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci au revoir. Depuis, l’adolescente reste déscolarisée.

« Critiquer une religion, ça n’empêche pas d’avoir du respect »

Le parquet de Vienne (Isère) avait ouvert une enquête pour provocation à la haine à l’égard d’un groupe de personnes, en raison de leur appartenance à une race ou à une religion déterminée », finalement classée sans suite. En revanche, les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour retrouver les auteurs des menaces de mort à l’égard de Mila.

En réaction à ses menaces, un hashtag de soutien #JeSuisMila avait été lancé sur Twitter. Ségolène Royal pourrait-elle partager ce hashtag ? Absolument pas », a répondu de façon catégorique l’ancienne ambassadrice des pôles, avant d’expliciter sa position : Une adolescente, qui est peut-être encore en crise d’adolescence, si elle avait dit la même chose sur son enseignant, sur ses parents, sur sa voisine, sur sa copine, qu’est-ce qu’on aurait dit ? On aurait tout simplement dit : “Un peu de respect.” Critiquer une religion, ça n’empêche pas d’avoir du respect. Ça n’empêche pas d’avoir de l’éducation, de la connaissance, d’être intelligent par rapport à ce qu’on dit.

Vives critiques contre les propos de Ségolène Royal

Ces déclarations de Ségolène Royal ont provoqué des commentaires indignés sur les réseaux sociaux :

Amine El-Khatmi@Amk84000

Je me suis toujours gardé de critiquer publiquement Ségolène Royal par respect pour les années passées à militer dans son sillage mais le spectacle qu’elle offre depuis quelques semaines est proprement désolant... #JeSuisMila https://twitter.com/dimpolitique/status/1223931868107673601 …