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Au secours Ségolène revient !
30 juin 2020

ENTRETIEN. Yannick Jadot : « C’est une

ENTRETIEN. Yannick Jadot : « C’est une recomposition du paysage politique, autour de l’écologie »

 

Après la victoire historique des écologistes au scrutin municipal, toutes les cartes sont désormais rebattues en prévision des prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle de 2022. « Il y a une grande aspiration à changer, à organiser un monde différent », explique l’eurodéputé Yannick Jadot.

Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Marseille, Poitiers, Besançon, Tours… La nouvelle donne politique est, désormais verte. Que va-t-il se passer, maintenant, pour Europe Ecologie-les Verts en prévision, notamment, de l’élection présidentielle de 2022 ? « C’est plus que l’union des gauches qui est possible. C’est une recomposition du paysage politique, autour de l’écologie, que nous appelons de nos vœux », explique l’eurodéputé vert Yannick Jadot. Entretien.

Vous attendiez-vous à un tel score aux municipales ?

Durant la campagne, et particulièrement ces derniers jours, nous avons senti une grande aspiration à changer, que ce soit sur la question des transports, du logement, de l’alimentation ; une grande aspiration à organiser un monde différent. Cela s’est traduit d’une manière assez historique dans les urnes dimanche soir, même si le taux d’abstention est à un niveau extrêmement inquiétant. Il va falloir rétablir le lien entre les Français et leurs élus. Les maires écologistes vont s’y atteler.

La crise sanitaire a-t-elle amplifié cette vague verte ?

Il y a une recherche de sens, sur nos modes de vie, notre logement, la densité des villes, l’alimentation, les déplacements, la solidarité, les nouvelles pratiques démocratiques… Dans toute une partie de la population, il y a l’envie, le désir d’un changement crédible de notre société, réaliste socialement et économiquement. Le discours des candidates et des candidats écologistes a été dans cette veine-là. C’est l’écologie en action !

Ce qui marque aussi cette élection, c’est l’apparition d’une nouvelle génération d’élus…

On a fait campagne autour d’un triptyque : écologie, solidarité et démocratie. Il y a une attente d’équipes renouvelées à l’échelle locale. C’est très fort dans certaines villes, un peu moins dans d’autres qui ont déjà des élus jeunes.

Est-ce que le plus dur commence maintenant pour Europe Ecologie-les Verts ?

Les élus écologistes vont devoir préparer les villes à la transition écologique, à résister au choc des canicules, aux chocs climatiques. Il va leur falloir également retisser le lien distendu entre les Français et la politique, entre les classes populaires et la politique. Ces dernières sont dans une telle défiance qu’elles ne vont plus voter. Il faut faire très attention !

Après ce score historique, on pense naturellement à 2022… Les cartes sont-elles rebattues ?

Il y aura clairement un avant et un après municipales 2020. C’est un vrai tournant politique dans le pays. Le paysage politique se recompose autour de l’écologie, de la solidarité, de la démocratie. Il y a les victoires des écologistes, et puis comme à NantesRennesParis ou Montpellier, des victoires qui n’ont pas été incarnées par les écologistes, mais autour d’idées proches. Il va falloir continuer à rassembler autour de ce projet, à construire non pas des coalitions opportunes, mais une vraie dynamique. C’est un travail qui doit se poursuivre après les municipales, dans la perspective des départementales, des régionales et de la présidentielle.

Cette union des gauches est donc possible sur le plan national ?

C’est plus que l’union des gauches ! C’est une recomposition du paysage politique, autour de l’écologie, que nous appelons de nos vœux, face à une République en marche qui s’est inscrite à droite, dans des alliances avec les Républicains, pour nous battre. On connaissait le front républicain contre l’extrême droite, on a aujourd’hui un front du déclin contre les écologistes et ce qu’ils incarnent, le climat, la biodiversité, la solidarité…

Des ministres écologistes dans le prochain remaniement, est-ce envisageable ?

Non. On est tous éclairés par Nicolas Hulot… La question n’est pas d’avoir des ministres verts, puisque l’on sait que ce ne sont pas eux qui décident. La vraie question est : quel est le projet politique ? Or, depuis trois ans, le président de la République parle beaucoup d’écologie, mais agit très peu.

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