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Au secours Ségolène revient !
21 septembre 2020

Présidentielle 2022: l'opération Hidalgo déjà

Présidentielle 2022: l'opération Hidalgo déjà dans l'impasse

 

Ici même, il y a quelques mois déjà, nous avions souligné que si Europe Écologie Les Verts, le PS et la France Insoumise avaient pour objectif - sérieux, avéré -, non pas le suicide électoral, mais d'être présents au second tour de l'élection présidentielle 2022, ils ne disposaient en réalité d'aucune alternative: ils se retrouveraient en effet dans l'obligation de présenter un candidat unique et qu'à l'évidence, seule Anne Hidalgo pourrait occuper cette place et cet espace.

D'ailleurs, il ne fallait pas être grand clerc pour le comprendre.

Face à un parti vert plus que jamais déchiré par les conflits idéologiques (rapport au capitalisme, conception de la laïcité, affrontement à propos de l'écologie punitive) et les antagonismes personnels (le député européen Yannick Jadot et le maire de Grenoble Eric Piolle, tous deux postulants à la présidentielle s'adressent à peine la parole...), la maire de Paris, aussi verte que les plus Verts, serait sans doute la seule capable de nouer une ébauche de dialogue avec l'ensemble des sensibilités vertes et peut-être même de les rassembler.

Membre du PS, s'étant toujours désintéressée des batailles d'appareil, Anne Hidalgo n'a jamais songé à quitter "son" parti. Et, à l'évidence, le peu qui reste de ce PS jadis tout puissant se mettra au service de sa dernière star politique et électorale. Cette unité retrouvée sera, pour la candidate potentielle, un atout mineur, mais un atout tout de même.

 

Enfin, celle qui excède tant les automobilistes parisiens est en mesure de parler avec Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise. Au sein de la social-démocratie, ils ne sont pas nombreux dans ce cas et sa positon politique ainsi se renforce. Pour espérer gagner, un deal avec le "lider maximo" de LFI n'est pas nécessaire; il est indispensable. Anne Hidalgo en a une conscience aiguë.

Et après?

Quelques mois avant la victoire (le triomphe?) municipale d'Anne Hidalgo, son principal conseiller politique, Jean-Louis Missika, laissait entendre que, si les Verts et les gauches faisaient de l'élection présidentielle un enjeu décisif, alors ils n'auraient d'autre issue que de se ranger derrière elle. Cette stratégie commence à se déployer, en particulier dans la dernière livraison du Point. Elle y déclare, déclame, mystérieuse: "Je prendrai toute ma part". À la présidentielle, cela va de soi...

Mais tout cela n'est-il pas peut-être une vaste blague politico-électorale? Car nous pouvons aussi repasser ce film, mais à l'envers.

Anne Hidalgo? Elle subira en permanence une campagne de démolition... culturelle. Disqualifiée par principe puisque héroïne des bobos qui "occupent" les centres-villes, cible permanente pour cette (mauvaise) raison des populistes de tous poils, ceux à droite et à gauche qui avaient déifié les gilets Jaunes. Mais elle pourrait surmonter ce procès malfaisant. Autrement plus préoccupante la double impasse politique dans laquelle elle est à l'évidence enferrée.

·         Première impasse: la certitude des Verts

Les Verts sont convaincus, sans doute à raison, que la gauche se reconstruira autour d'un concept, d'un tronc commun écologique et social, assurant ainsi leur triomphe idéologique. Aucune raison valable dans ce contexte à la fois historique et victorieux, d'abandonner le leadership politique à qui que ce soit, à Anne Hidalgo en l'occurrence. La guerre civile entre Verts, ils n'ont aucun goût ni envie de l'éviter; mais face à l'offensive de la "socialiste", de la social-démocrate, le front commun Vert se reconstituera sur le champ. L'unité des gauches, oui, mais autour et en faveur d'un candidat Vert. Toute autre possibilité semble par avance exclue.

Et qu'importe si Anne Hidalgo paraissait, sondage après sondage, en mesure de se qualifier pour le second tour.

 

·         Seconde impasse: l'obstination de Mélenchon

Dans quelques semaines, le chef de la France Insoumise annoncera sa candidature au prochain scrutin présidentiel. Une fois encore, une fois de plus... Avec des études d'opinion catastrophiques. Qu'importe, il y va. Aucune personnalité de LFI ne s'autorisera le moindre commentaire, quelque contestation que ce soit. Sans doute un suicide politique, mais tout ce petit monde le suivra, en file indienne.

La candidature Mélenchon obère la candidature Hidalgo.

Deux impasses donc. Et l'opération "HIDALGO PRÉSIDENTE" devrait se dégonfler dans les jours, semaines et mois qui viennent.

 

 

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