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Au secours Ségolène revient !
24 septembre 2020

Jadot, Piolle, Bayou : tensions en perspective

 

Jadot, Piolle, Bayou : tensions en perspective chez les écolos ?

ÉCLAIRAGE - Les écologistes désigneront leur candidat pour la présidentielle de 2022 après les élections régionales de mars prochain. Une décision tranchée par EELV en interne, qui va à l'encontre de l'avis de Yannick Jadot.

Après avoir créé la surprise pour les élections européennes de 2019 et avoir consolidé son avancée aux municipales de 2020, EELV se prépare pour l'élection présidentielle de 2022. Mais la course pour l'Élysée prend déjà des airs de guerre des chefs en interne. 

 

Europe Écologie-Les Verts a cependant tranché : la désignation de son candidat pour 2022 sera repoussée au printemps. Le parti met en avant sa volonté de vouloir privilégier le "projet" plutôt que son "incarnation"

Les deux-tiers du conseil fédéral ont donc choisi la motion du secrétaire national Julien Bayou. Seuls 30 membres ont voté pour celle de Yannick Jadot visant à désigner le candidat "avant le 1er janvier". Les Verts choisissent de miser, pour l'instant, sur les élections régionales et départementales du printemps 2021.  

Jadot face à Piolle ?

La réponse de Yannick Jadot est sans équivoque : "Une occasion ratée de prendre rapidement le leadership d'un grand rassemblement écologique pour 2022". Mais "ce n'est pas la fin de l'histoire", promettait-il auprès de l'AFP. 

Dès juillet, le député européen avait joué cartes sur table. La présidentielle de 2022 ? "Je m'y prépare", annonçait-il dans Le Journal du Dimanche. Il pointait déjà ses ennemis du doigt : "Une grande partie de la gauche s’écologise quand En Marche et Les Républicains forment un front du déclin anti-climat". D'où la nécessité, selon lui, de lancer "dès la rentrée un vaste rassemblement autour de l’écologie, des forces de gauche qui le souhaitent et, au-delà, des citoyens qui se retrouvent dans cette nouvelle matrice politique".

Désormais, l'ancien candidat à la présidentielle de 2017 qui avait retiré sa candidature pour s'allier à Benoît Hamon, doit composer avec un calendrier retardé et des nouvelles têtes chez EELV. Le maire EELV de Grenoble Éric Piolle laisse planer le doute sur son éventuelle candidature pour la présidentielle. Réponse au printemps, a-t-il indiqué sur BFMTV. "Il respecte la position du parti", nous souligne son entourage.

Désaccords sur le Tour de France

Des frictions ont déjà commencé à se faire sentir au sein de EELV, notamment sur le Tour de France. Gégory Doucet, le maire écologiste de Lyon, l'avait jugé "machiste et polluant". Yannick Jadot avait dénoncé avec fermeté ces propos en les qualifiant de "mépris de classe". Mais Julien Bayou, numéro un du parti écologiste réfute cette accusation. Yannick Jadot "est très très fan du Tour de France, il s'est un peu emballé. Mais on ne va pas y consacrer des mois et des mois", balaye-t-il auprès de RTL.fr. 

Craignant que ces tensions se transforment en division, Noël Mamère et José Bové, défendaient quant à eux la désignation "rapide" d'un candidat en raison de "l'art consommé" qu'ont les Verts de "fomenter les guerres internes". L'ancien candidat des Verts à la présidentielle de 2002 met en garde les écolos "malheureusement incapables d'éviter les affrontements".  

Le politologue Erwan Lecoeur nuance ces tensions. Il n'y a "aucune fracture" au sein d'EELV, indique-t-il à l'AFP. Le vote de dimanche, c'est "un petit couac. Les Verts n'ont jamais été autant en cohésion", assure-t-il.

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