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Au secours Ségolène revient !
25 septembre 2020

Yannick Jadot, un leader bien trop centriste pour

Yannick Jadot, un leader bien trop centriste pour les Verts

 

Considéré dans l’opinion comme le leader des écologistes, Yannick Jadot rencontre des oppositions en interne. Il a osé dénoncer l’insécurité et le séparatisme religieux, heurtant la doxa d’Europe Écologie Les Verts. Éric Piolle, le maire de Grenoble, plus à gauche, est en embuscade. 

Yannick Jadot en conflit avec son parti ? Lors du conseil fédéral d’Europe Écologie Les Verts qui s’est tenu ce week-end, une motion portée par l’eurodéputé, visant à choisir un candidat à l’élection présidentielle avant la fin de l’année, a été largement rejetée : 75% des apparatchiks du parti s’y sont opposés. Un camouflet pour Yannick Jadot, qui se rêvait certainement candidat avant 2021, lui qui apparaît comme le seul présidentiable du mouvement. Le parti déterminera son champion après les élections régionales de 2021, où les écologistes espèrent gagner des points.

« La perspective d’offrir une alternative à Macron sera d’autant plus crédible », assure Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, à L’Express. Un désaccord affiché avec l’ancienne tête de liste des Verts à la présidentielle, pour qui cela constitue une erreur. L'opposition à Yannick Jadot, au-delà des questions d’ordre stratégique, trouve aussi sa source sur des questions plus idéologiques. Le député européen apparaît centriste, de tendance social-démocrate, loin des idées des plus radicaux de son parti. D'où les tensions. Et ses prises de positions récentes sur des sujets de société n’ont pas arrangé son image auprès de l’aile gauche.

 Jadot défend le Tour de France et attaque des élus de... son camp

Cette partie la plus progressiste d’EELV a décidé de s’en pendre au Tour de France. Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, avait qualifié mi-septembre, dans un entretien au Progrès, la compétition cycliste de « machiste et polluant ». Pire, Jacques Boutault, adjoint EELV à la mairie de Paris Centre, a résumé la Grande Boucle à un spectacle de « types hyper dopés », destiné à vendre du rêve à des gens « qui restent dans leur canapé » et à « filer des goodies aux chômeurs », le 18 septembre sur CNews. Interrogé sur ces propos trois jours plus tard sur franceinfo, Yannick Jadot a vivement critiqué ses collègues de parti : « Je ne supporte pas cette façon d’insulter les Français, d’insulter les classes populaires. Il y a là un mépris de classe qui est absolument insupportable. » L’expression d’un ras-le-bol qui n’est pas resté sans réactions. Julien Bayou a répondu à Yannick Jadot, le jour même sur BFMTV : « Il a été dit que le Tour de France devait s’adapter aux enjeux de l’écologie et du féminisme […] Pour nous, il n’y a pas de mépris de classe. »

Ce n’est pas en les insultant (les Français) qu’on les rassemble, en les méprisant qu’on les mobilise.

Yannick Jadot était malgré tout soucieux de se démarquer de ces prises de position d’élus écologistes. Pas avare de déclarations polémiques depuis le début de l’été, largement désavouées par les Français. Yannick Jadot déclarait sur franceinfo le 21 septembre qu’il fallait parler « des inégalités territoriales », « mobiliser, rassembler les Français », avant d’ajouter « ce n’est pas en les insultant qu’on les rassemble, en les méprisant qu’on les mobilise ».

 

 

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