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Au secours Ségolène revient !
10 novembre 2020

Présidentielle : Olivier Faure déplore

Présidentielle : Olivier Faure déplore l'«ambition égoïste» de Jean-Luc Mélenchon

Le premier secrétaire du Parti socialiste estime que la candidature du chef des Insoumis, annoncé dimanche soir, «menace le rassemblement possible» de la gauche en 2022.

Par Pierre Lepelletier

Publié il y a 3 heures, mis à jour il y a 2 heures

«Pensez-vous que c'était le bon moment ?»: Olivier Faure réagit à la candidature de Jean-Luc Mélenchon

Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, était l'invité de LCI ce matin 9 novembre. Il réagit à la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2022 : «Pensez-vous que c'était le bon moment ?»

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Le rassemblement de la gauche est, une nouvelle fois, mal engagé pour la prochaine présidentielle. L'annonce de la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour 2022 dimanche 8 novembre a suscité des critiques chez les autres forces de gauche. Lundi matin sur LCI, Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, qui prône depuis l'été dernier pour un «candidat commun» à gauche, s'est monté agacé.

«Le chef de l'État s'est ouvert une bonne bouteille (dimanche) soir», a-t-il déploré. «La gauche et les écologistes, s'ils veulent gagner, ils ont besoin de se rassembler. Toutes celles et ceux, par leurs aventures personnelles, leurs initiatives individuelles, leurs ambitions égoïstes, menacent ce rassemblement possible, a fustigé Olivier Faure, visant par là le chef de La France Insoumise. Derrière, ça veut dire qu'ils déroulent le tapis rouge à Emmanuel Macron, qui n'en demandait pas tant».

«Est-ce que vous pensez que c'était le bon moment ?»

Le premier secrétaire du Parti socialiste s'est également étonné du calendrier. «Est-ce que vous pensez que c'était le bon moment ? En pleine crise sanitaire, économique, sociale ? Avec le terrorisme qui, aujourd'hui, est à son degré maximal d'alerte ? Est-ce que vous pensez que les Français n'ont pas déjà le sentiment que l'obsession des femmes, des hommes politiques est leur propre élection ? Est-ce qu'on est obligé de leur donner raison ?», a-t-il interrogé.

Olivier Faure en a profité pour rappeler son objectif et sa méthode pour la gauche en 2022. «On ne rassemblera la gauche qu'à une seule condition : faire ensemble. C'est la raison pour laquelle j'ai fait un choix tellement différent : construire un projet socialiste dans les prochains mois puis aller voir l'ensemble de celles et ceux qui peuvent participer à une grande coalition de la gauche et des écologistes pour les cinq prochaines années», a expliqué le chef des socialistes. «Et ensuite viendra le moment où on choisira celui ou celle qui pourra incarner ce mouvement», a-t-il conclu, proposant «que chacun mette son ego de côté».

2022 : le solo de Mélenchon fraîchement accueilli

 

Victor Boiteau

 

 

Après l'annonce de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure critique les «ambitions personnelles». Dans les rangs insoumis, on fait bloc derrière le chef de file.

Trop tôt et trop d’ego. Hors du camp LFI, l’annonce de la (troisième) candidature présidentielle de Jean-Luc Mélenchon a été fraîchement accueillie ce lundi matin, au lendemain de sa prestation télévisée. «Jean-Luc Mélenchon a bien annoncé sa candidature à l’élection [dimanche] soir, à un an et demi du scrutin, alors que nous luttons contre la plus grave crise depuis des décennies. Indigne déconnexion», a réagi sur les réseaux sociaux Stanislas Guerini, le délégué général d’En Marche. Pour Olivier Faure, premier secrétaire du PS, les velléités électorales du chef de file des insoumis tombent au plus mauvais moment, «en pleine crise sanitaire, économique, sociale, avec le terrorisme qui est aujourd’hui à son degré maximal d’alerte».

Plus que ce timing hasardeux, c’est la personnalité même de Jean-Luc Mélenchon qui crispe. Olivier Faure, qui voudrait parvenir à une candidature commune entre écologistes et gauche, déplore l’action de «tous celles et ceux qui, par leurs aventures personnelles, leurs initiatives individuelles, leurs ambitions égoïstes, menacent ce rassemblement possible». Le leader socialiste met en avant l’urgence de s’unir sur le fond avant de choisir un candidat. «D’abord construire un projet socialiste et ensuite aller voir l’ensemble de celles et ceux qui peuvent participer à une grande coalition de la gauche et des écologistes», avance celui pour qui les candidatures individuelles font le jeu d’Emmanuel Macron : «Le chef de l’Etat s’est ouvert une bonne bouteille [dimanche] soir.» Sur TF1, Jean-Luc Mélenchon ne disait pas le contraire : «Toutes les organisations et les partis ont décidé d’avoir un candidat. Les mois à venir devant nous sont des mois de pagailles.»

Chez les Verts, l’hypothèse d’une candidature unique de Jean-Luc Mélenchon est loin de faire l’unanimité. Dans une tribune publiée par le JDD en avril, le secrétaire national du parti, Julien Bayou, répondait sèchement à Jean-Luc Mélenchon, qui lui reprochait de vouloir construire un «gouvernement d’union nationale». «Les écologistes que nous sommes ne défendent pas l’idée d’alliances bâties de bric et de broc et basées sur la supposée bonne foi des contractants», écrivait alors Bayou.

Après leurs bons résultats aux dernières municipales, les écologistes veulent enchaîner sur les élections régionales, qui pourraient être reportées, et construire progressivement une «écologie de gouvernement», comme l’affirmait le secrétaire national d’EE-LV aux journées d’été des écologistes fin août. Quitte à y aller seuls donc, pour ne pas s’effacer derrière un autre candidat. S’il se présente, Jean-Luc Mélenchon devra composer avec les signaux envoyés par d’autres, à gauche et chez les Verts. Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Anne Hidalgo… qui petit à petit commencent à dévoiler leur jeu. Olivier Faure en convient : «Il y a beaucoup de talents dans cette famille.» Reste à savoir lequel prendra la tête des opérations.

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