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Au secours Ségolène revient !
6 juillet 2021

Primaire écologiste: la candidate Delphine Batho

Primaire écologiste: la candidate Delphine Batho mord sur le créneau de Yannick Jadot

Après l’élu niçois et coprésident de Cap écologie Jean-Marc Governatori samedi, la députée et présidente de Génération écologie Delphine Batho a annoncé à son tour lundi sur RMC et BFM TV sa participation à la primaire qui désignera en septembre le ou la candidate du pôle écologiste à la présidentielle.

Cette fois-ci, le casting est complet. Après le maire de Grenoble Eric Piolle et le député européen Yannick Jadot jeudi dernier, la députée Delphine Batho et le Niçois Jean-Marc Governatori ont à leur tour rejoint l’ancienne porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Sandrine Rousseau au rang des candidats à la primaire des écologistes pour l’élection présidentielle de l’année prochaine. Les deux derniers prétendants déclarés représenteront à ce scrutin les formations politiques qu’ils président respectivement : Génération écologie et Cap écologie. Mais avec leur entrée dans la danse, on assiste surtout à un embouteillage sur le créneau réformiste porté par Yannick Jadot, le favori de cette séquence désignation.

Jean-Marc Governatori, coprésident avec Corinne Lepage du mouvement issu de la récente fusion entre Cap 21 et l’Alliance écologiste indépendante, n’a fait aucun mystère de son positionnement. « Les candidats déclarés incarnent l’écologie de leur parti, EELV, celle de la gauche. J’incarne l’écologie au centre », a indiqué l’élu de Nice dans sa déclaration de candidature. C’est ce même credo qui l’a poussé à présenter sa propre liste aux dernières régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (5,28 % au premier tour), alors même que Jean-Laurent Félizia d’EELV conduisait une alliance de la gauche et des écologistes. Avant son désistement dans l’entre-deux tours pour faire barrage au Rassemblement national.

C’est aussi dans le sillage de cette élection qualifiée de « déception » que Delphine Batho a lancé lundi matin sa campagne. « Même si l’écologie progresse, cette progression est trop lente [...] Il faut que les écologistes soient en capacité de prendre rapidement les responsabilités, à mes yeux cela implique une autre écologie qui s’adresse à toutes et à tous, qui assume sa dimension régalienne et républicaine, qui assume la décroissance et qui est aussi indépendante par rapport aux anciens clivages partisans », a-t-elle assuré au micro de RMC. Sur ses premières affiches, l’ancienne ministre de l’Ecologie poursuit d’ailleurs ce cocktail détonnant et promet une candidature « 100 % écologie intégrale, 100 % laïque et 100 % écoféministe ».

« Néo-convertie ». « Tout cela fait partie des valeurs qu’on souhaite porter, celle d’une écologie de gouvernement qui se préoccupe des combats républicains. Les écologistes n’ont jamais été à la tête de l’Etat, il y a donc nécessité de démontrer notre capacité à le faire, ça ne s’improvise pas ! Ça nécessite du travail et une prise de hauteur dans nos propositions mais aussi une équipe. Delphine Batho a été ministre, elle sait ce que c’est de gouverner, c’est une de ses compétences et on aurait tort de ne pas la mettre en avant », précise Quentin Guillemain, porte-parole de Génération écologie. La députée des Deux-Sèvres assume aussi totalement sa participation au rassemblement des syndicats policiers devant l’Assemblée nationale fin mai. Celui-là même auquel Yannick Jadot était également venu et qui lui a coûté de nombreuses explications de texte devant des militants souvent désarçonnés.

Pour certains responsables d’EELV, Delphine Batho chercherait ainsi depuis plusieurs jours à « préempter l’espace à droite » dans le cadre de la campagne pour la primaire verte. La cohabitation est parfois difficile entre l’élue venue du PS et le gardien du temple écologistes. Son rejet de toute stratégie d’union de la gauche au premier tour a souvent agacé ceux qui, à EELV, pointent toutefois « l’absence de haine viscérale typique des anciens socialistes dont elle a en revanche gardé les méthodes ». Ses accents de « néo-convertie » lui ont aussi valu des piques venues de l’entourage de Yannick Jadot qui goûtait mal les critiques de celle qui « était candidate pour être premier secrétaire du PS il y a trois ans ».

C’est que la concurrence de la présidente de Génération écologie est une mauvaise nouvelle pour le député européen, partisan d’une approche assez similaire. « Dans cette primaire, il y a aussi un positionnement plus tactique et politique que je partage. Yannick défend l’élargissement du parti vers la société civile sur un axe qui va de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron, un axe globalement écolo-réformiste. Je pense qu’en vérité, beaucoup de militants aspirent à gagner la présidentielle et feront à minimum un choix rationnel », souligne l’adjoint de la maire de Paris David Belliard. Certains dans l’entourage du candidat auraient aimé faire équipe avec la députée, ils doivent désormais composer avec sa candidature et convaincre qu’il a bien « ​le plus d’atouts pour rassembler ».

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