À l’Assemblée nationale, les parlementaires se sont réunis en session spéciale pour débattre de la guerre en Ukraine, ce mardi 1er mars. Jean-Luc Mélenchon a annoncé regretter la décision de l’Union européenne de livrer des armes en Ukraine

Le candidat LFI à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a dit regretter ce mardi 1er mars à l’Assemblée, sous les huées, la décision de l’Union européenne de fournir des armes à l’Ukraine. De son côté, Damien Abad des Républicains a fustigé la « fascination malsaine » de certains candidats pour Vladimir Poutine.

« Méfions-nous des solutions improvisées. Les moyens que nous employons ne doivent jamais se retourner contre nous. Pourtant, je regrette que l’Union européenne ait décidé de fournir des armements nécessaires à une guerre, selon les termes du commissaire Josep Borrell », en référence au chef de la diplomatie européenne, a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant les députés réunis en session spéciale pour débattre de la guerre en Ukrain

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« Quand notre Parlement l’a-t-il décidé ? »

« Cette décision ferait de nous des cobelligérants. Un engrenage s’enclenche, avec quelle légitimité ? Quand notre Parlement l’a-t-il décidé ? », a-t-il demandé sous les huées de parlementaires. Jean-Luc Mélenchon, candidat à l’élection présidentielle, s’est également inquiété de la décision d’exclure la Russie du système de transaction financière Swift provoquant là encore des remous dans l’hémicycle. « Le peuple russe n’est pas notre ennemi, ne le confondons pas avec le régime nationaliste » de Vladimir Poutine, a-t-il dit.

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« Quelles que soient les causes de l’invasion de l’Ukraine, rien ne peut l’excuser, ni la relativiser », a affirmé Jean-Luc Mélenchon en plaidant pour la « neutralité » de l’Ukraine et une solution diplomatique négociée sous l’égide de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Une « fascination à l’égard de régimes autoritaires »

Le leader Insoumis a ensuite été pris à partie par le patron des députés LR, Damien Abad, qui a dénoncé « certains candidats à l’élection présidentielle (qui nourrissent) une sorte de fascination à l’égard de régimes autoritaires ». « Oui, j’accuse Zemmour, Le Pen et Mélenchon d’avoir entretenu une fascination malsaine pour le modèle de Poutine […] je les accuse de compromissions qui jettent un discrédit irréversible sur leur capacité à diriger le pays », a-t-il fustigé.